Affrontements avec les policiers lors de la «Fierté radicale» à Montréal

Plus d’une centaine de personnes ont pris part à une marche «radicale» pour les droits des personnes LGBTQ samedi soir à Montréal, donnant rapidement lieu à des affrontements avec les policiers.

L’événement baptisé «Rad Pride» [Fierté Radicale] était organisé par le collectif P!nk Bloc MTL.

Le groupe s’oppose au défilé de dimanche de Fierté Montréal qu’il accuse d’être commandité par des entreprises ayant «de l’argent investi dans le génocide à Gaza», selon son échange de messages avec Le Journal. Le collectif a décliné notre demande d’entrevue téléphonique.

Les participants n’ont marché qu’une minute près de la place Émilie-Gamelin au centre-ville lorsqu’une vitrine a été fracassée. Les manifestants se sont ensuite immédiatement dirigés vers un mur de policiers du Service de police de la Ville de Montréal.

Policiers et participants se sont bousculés jusqu’à ce que les autorités décident de lancer du gaz irritant. Une scène semblable s’est reproduite après que les manifestants eurent fait le tour du parc.

«Des pièces pyrotechniques ainsi que des objets ont été lancés en direction des policiers», a expliqué la porte-parole du SPVM, Caroline Chèvrefils, ajoutant que «les policiers ont procédé à des manœuvres de dispersion et des gaz irritants ont été utilisés».

«De nombreux coups de matraque et du poivre de Cayenne ont été utilisés contre la tête de la manifestation», a indiqué le P!nk Bloc par voie de communiqué.

Les manifestants se sont ensuite précipités vers la place Émilie-Gamelin qui était bondée, suivis par les policiers, a rapporté le collectif. L’événement de danse latine qui s’y déroulait a dû être annulé prématurément.

Une famille qui s’est retrouvée dans le feu de l’action a semblé prise de panique alors que les parents tentaient de protéger leurs enfants du gaz

Des participants ont aussi visiblement été incommodés par le gaz irritant qui restait dans l’air selon ce qu’a constaté Le Journal.

Aucune personne n’a été blessée et aucune arrestation n’a été effectuée, selon le bilan du SPVM qui rapporte que deux méfaits auraient été commis, dont un feu dans une poubelle ainsi que la vitrine fracassée d’une banque.

Alors que la marche tirait à sa fin, un message d’évacuation a retenti dans un édicule de la station Berri-UQAM, message dans lequel on évoquait «des raisons de sécurité». Malgré cela, la Société de transport de Montréal a affirmé qu’il n’y avait «rien à signaler au niveau du métro» samedi soir, mais qu’un «corridor» à l’extérieur de la station avait dû être évacué.

Moins d’une heure après le début de la marche, les manifestants se sont dispersés et l’événement a pris fin, selon le SPVM.