Une chaussée neuve s'est affaissée à Mascouche dans un secteur où les travaux s'enchaînent
Un bris d'égout est en cause
Zoé Arcand
Une chaussée neuve s’est affaissée à Mascouche dans un secteur où des travaux avaient été effectués il y a un an, au grand dam des résidents des immeubles avoisinants qui se sont initialement fait dire qu’ils devraient vivre avec une fermeture de l’artère «pour une durée indéterminée».
«L’an passé il y a eu de grands travaux pendant plusieurs mois, ils ont ouvert la rue sur à peu près un kilomètre. C’est sûr que c’est un inconvénient, mais des bris comme ça on en voit souvent», déplore Bernard Goeders, un résident du secteur.

L’homme de 65 ans dit avoir lui-même travaillé comme superviseur de chantier à la Ville de Montréal avant de prendre sa retraite. Il habite aujourd’hui dans l’un des trois vastes complexes d’habitation qui ont été érigés dans les cinq dernières années à l’intersection des rues de la Gare et Sicard.
Vendredi, un cratère d’environ 60 centimètres carrés est apparu dans la chaussée et a forcé la fermeture de cette rue à l’intersection de cette artère.

Problème d’égout
Un an plus tôt, la Ville de Mascouche faisait remplacer une station de pompage des égouts sous la rue de la Gare, explique Jasmin Savard, le directeur général de la Ville.
Au passage du Journal, vers midi, les travailleurs des Entreprises Généreux, qui avaient aussi effectué ces travaux, s’affairaient déjà à réparer les dégâts.
Selon Benoit Sansfaçon, un surintendant de chantier de cette compagnie, «un tuyau d’égout sanitaire» a percé, créant un trou «d’environ 3 mètres par 2 mètres par 2 mètres» dissimulé sous la chaussée.

«Je les regarde aller, ils travaillent bien. Ils ont réagi très très vite», s’est réjoui M. Goeders en observant les travaux ce samedi.
«On va repasser la semaine prochaine et refaire l’asphalte en même temps que celle de la piste cyclable» qui est située en bordure de la rue de la Gare, a assuré M. Sansfaçon.

Vers 14h samedi, les Entreprises Généreux avaient plié bagage, et la circulation avait repris, au grand soulagement des résidents, étant donné que la fermeture était initialement prévue «pour une durée indéterminée».

Le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, a salué l’efficacité et la rapidité des entreprises privées et des employés municipaux mobilisés pour réaliser les travaux.
Coincé en sandwich
«C’est encore un chantier, c’est l’enfer», se désole toutefois Henri le Barbé, 75 ans, un résident du quartier mécontent des travaux qui s’enchaînent.
«On est souvent coincé en sandwich», s’insurge-t-il.

En 2019, c’est la rue Sicard qui était fermée en raison de travaux sur l’aqueduc et les égouts sanitaires et pluviaux.
«Ce sont différents travaux qui n’ont pas nécessairement de lien», a souligné le directeur général de Mascouche, expliquant que ceux de 2019 visaient le réseau local alors que les plus récents visaient le réseau principal de la Ville.
- Avec l’Agence QMI