Affaire Robert Miller: une femme de 67 ans arrêtée pour proxénétisme

Après le milliardaire québécois Robert Miller, une de ses proches collaboratrices de longue date s’est à son tour fait arrêter, ce mardi, pour être accusée de proxénétisme.

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«Teresita Fuentes, entre janvier 2015 et janvier 2018, a offert à [la victime] à offrir ou à rendre des services sexuels moyennant rétribution», lit-on dans le mandat d’arrestation rendu public ce mardi au palais de justice de Montréal.

L’arrestation de la femme de 67 ans survient moins d’une semaine après celle de Miller, le fondateur de Future Electronics. Il fait face à 21 accusations en lien avec des crimes sexuels qui seraient survenus il y a plus de 20 ans, sur pas moins de 10 victimes. La Couronne lui reproche de l’exploitation sexuelle, des contacts et des agressions sexuelles ainsi que d’avoir tenté d’induire des personnes à se prostituer.

Les crimes allégués de Miller remontent à 1994 et auraient perduré jusqu’en 2004, sur des victimes qui étaient pour la plupart mineures. L’une d’elles avait d’ailleurs moins de 14 ans, selon ce qu’il a été possible d’apprendre.

Dans le cas de Fuentes, son crime serait toutefois survenu une décennie plus tard, sur une seule plaignante qui était majeure à l’époque.

Collaboratrice de longue date

Peu d’informations ont filtré pour le moment, mais plusieurs sources ont indiqué au Journal que Fuentes était une étroite collaboratrice de Miller, et qu’ils se connaissaient depuis de longues années, en plus d’avoir déjà été très proches.

En fait, ils seraient tellement proches qu’elle réside à la même adresse que Miller, dans le quartier Westmount, à Montréal.

Selon des documents de cour, c’est à cet endroit que des mineures étaient envoyées pour avoir des relations sexuelles avec le milliardaire, moyennant quelques billets.

«Au départ, les filles étaient rencontrées dans un hôtel, mais ensuite [à l’adresse de Miller] à Westmount», lit-on dans une décision du juge Christian Immer, de la Cour supérieure du Québec.

C’est qu’en plus d’être accusé au criminel, le milliardaire de 80 ans fait face à une action collective intentée par 47 femmes qui disent avoir été victimes de lui. Une poursuite de 11 M$ a également été déposée par une plaignante qui avait à peine 11 ans à l’époque.

Miller, qui conteste les accusations portées à son endroit, comparaîtra en juillet au palais de justice de Montréal, tout comme Teresita Fuentes, même si elle est accusée à part du milliardaire.

En annonçant l’arrestation de Fuentes, la police de Montréal a réitéré son appel aux victimes et aux témoins «en lien avec ce dossier ou tout autre événement similaire» à se manifester.

– Avec Francis Pilon