Affaire Epstein: voici pourquoi Ghislaine Maxwell est au centre de l’attention judiciaire

Olivier Chenevert
Rencontrée jeudi par le numéro deux du département américain de la Justice et citée à témoigner prochainement: Ghislaine Maxwell semble être, aux yeux des autorités américaines, la clé pour faire la lumière sur l’affaire Jeffrey Epstein, qui plonge un pays entier – et son administration – dans la tourmente.
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Ancienne compagne et complice du défunt financier américain, Mme Maxwell, une mondaine britannique installée aux États-Unis, a été reconnue coupable en 2021 de nombreux chefs d’accusation, dont trafic sexuel et transports de mineurs pour des activités sexuelles.
La relation étroite qu’elle entretenait avec le millionnaire retrouvé pendu dans sa cellule à New York en 2019, pour qui elle a recruté des jeunes femmes mineures entre 1994 et 2004 afin que celui-ci puisse les exploiter sexuellement, fait d’elle une cible clé pour extraire des informations potentiellement méconnues du public.
Rallumer le feu
Une telle sollicitation à son égard survient alors que le ministère américain de la Justice et le FBI ont déclaré, le 7 juillet dernier, n’avoir en leur possession aucun nouvel élément justifiant la publication de nouveaux documents dans cette affaire.
Une révélation qui a plongé les États-Unis dans le doute et la controverse, d’autant plus que le Wall Street Journal rapportait mercredi que le locataire de la Maison-Blanche aurait été avisé par la procureure générale américaine, Pam Bondi, qu’il était cité à maintes reprises dans des documents liés à l’affaire Epstein.
Certaines franges habituellement loyales de la base partisane du 47e président américain l’accusent désormais de manquer de transparence par rapport à cette affaire, lui qui avait promis pendant des mois des révélations sans précédent sur ce dossier.
Au nom de la transparence
Une éventuelle coopération de la benjamine du magnat de la presse britannique Robert Maxwell, qui purge actuellement une peine de 20 ans entre les murs de la prison fédérale de Tallahassee, en Floride, pourrait donc permettre à l’administration Trump de regagner l’appui de ses fidèles et d’éteindre le feu entourant cette affaire.
Rappelons que Mme Bondi a rendu publics au nom de «l’engagement du président Trump à la transparence» de nombreux documents du dossier Epstein, mais ceux-ci ne contenaient aucune révélation majeure.
«Les faits et les circonstances autour de votre dossier et celui de M. Epstein ont reçu beaucoup d’attention du public et d’examens minutieux», peut-on lire dans un communiqué publié par le président du Comité de la surveillance de la Chambre des représentants, qui annonce la citation à témoigner de Mme Maxwell, prévue le 11 août prochain.
«Si Ghislaine Maxwell a des informations sur toute personne qui a commis des crimes ou des délits sur des victimes, le FBI et le ministère de la Justice écouteront ce qu’elle a à dire», avait déclaré l’ancien avocat personnel de Donald Trump, Todd Blanche, avant de la rencontrer jeudi.