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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Aéronautique: Québec prêt à enterrer la hache de guerre avec le géant Boeing

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Photo portrait de Sylvain  Larocque

Sylvain Larocque

2022-05-06T04:00:00Z
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Boeing songe à investir au Québec et Pierre Fitzgibbon est prêt à l’accueillir à bras ouverts même si le géant américain s’était mis beaucoup de Québécois à dos, en 2017, en tentant de torpiller les avions C Series de Bombardier.

• À lire aussi: Fitzgibbon une fois de plus évasif sur ses liens avec une entreprise

« Boeing s’intéresse à notre écosystème québécois d’aéronautique pour des raisons assez évidentes et je pense qu’il faut, à un moment donné, enterrer la hache de guerre. Si Boeing est prête à faire des projets au Québec qui sont bons pour l’économie, qui sont bons pour l’environnement aéronautique, on va les regarder », a déclaré le ministre de l’Économie au Journal.

Plus tôt cette semaine, Boeing s’est inscrite au registre des lobbyistes en lien avec des démarches visant à obtenir une aide financière de Québec.

L’avionneur de Chicago cherche d’abord à obtenir du soutien « relativement [à des] activités de recherche et développement dans le secteur aéronautique, entre autres pour l’achat de matériel », lit-on dans l’inscription.

Boeing souhaite également que le gouvernement octroie « aux clients de l’entreprise un prêt quant au financement de produits acquis auprès de l’entreprise ou toute autre forme de soutien financier à l’entreprise elle-même, dans le cadre de programmes d’investissements ».

Jointe à Winnipeg, une porte-parole de Boeing Canada qui a requis l’anonymat a soutenu au Journal que l’inscription de lobbyisme ne concernait pas des projets précis.

Rencontre avec Legault

Selon son agenda public, Pierre Fitzgibbon a discuté avec le directeur général de Boeing Canada, Charles Sullivan, en novembre. Le mois suivant, il a rencontré en personne, en compagnie du premier ministre François Legault, le président de Boeing International, Michael Arthur.

« Je leur ai parlé souvent à Boeing et ils sont les bienvenus au Québec », a martelé M. Fitzgibbon.

Les temps ont bien changé puisqu’en 2017, Boeing avait offusqué le Québec en déposant contre Bombardier une plainte qui aurait pu mener à l’imposition de droits punitifs de près de 300 % sur la C Series. Pour protester, Ottawa avait annulé une commande de 18 chasseurs F-18 auprès de Boeing pour la remplacer par l’achat de 18 F-18 australiens usagés. 

– Avec Francis Halin

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