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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Ado de 16 ans morte à vélo à Saint-Augustin-de-Desmaures: le maire et des organismes veulent calmer le jeu par respect pour la victime

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay
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Photo portrait de Vincent Desbiens

Vincent Desbiens

2025-07-30T19:24:08Z
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Le choc a laissé place à l’incompréhension et à la colère au lendemain du décès d’une jeune cycliste de 16 ans à Saint-Augustin-de-Desmaures, où plusieurs tentent de calmer le jeu. 

Accompagnée de deux autres cyclistes, l’adolescente a perdu la vie à la suite d’une grave collision avec une voiture survenue vers 17h30 dans une courbe de la route 138 décrite comme particulièrement dangereuse par les résidents du secteur. 

Les causes de l’impact demeurent toutefois incertaines alors que le Service de police de la Ville de Québec poursuit son enquête. Aucune arrestation n’a été effectuée en lien avec cette triste affaire.

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay
Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

Ce flou laisse place à une panoplie de théories chez les citoyens comme sur les réseaux sociaux. Si certains accusent les cyclistes, d’autres pointent la vitesse et la configuration de la route du doigt.

Les tensions sont telles que le maire de Saint-Augustin-de-Desmaures, Sylvain Juneau, a jugé bon de faire un appel au calme sur les réseaux sociaux.

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«Je comprends que cette tragédie soulève de vives émotions. Et elles sont légitimes. Cela dit, ce n’est pas le moment d’instrumentaliser la douleur d’une famille ni de tenter de faire de la récupération politique sur fond de demi-information. [...] J’en appelle donc à l’unité et au respect. Pour cette jeune victime, pour ses proches, et pour tous ceux qui, aujourd’hui, ont besoin de soutien plus que de commentaires à l’emporte-pièce», soutient-il en offrant ses condoléances à l’entourage de l’adolescente décédée.

Le maire Juneau souligne par ailleurs que la Ville est loin d’être indifférente à la sécurité des cyclistes, mais qu’elle ne peut agir seule dans le dossier, puisque le tronçon où s’est déroulée l’effroyable scène est sous l’autorité du gouvernement du Québec.

Route verte

Le Journal a compilé de nombreux commentaires d’automobilistes qui attaquent délibérément les cyclistes, affirmant qu’ils devraient être cantonnés aux pistes cyclables pour éviter ce genre de collision.

Capture d’écran tirée de Facebook Vincent Desbiens
Capture d’écran tirée de Facebook Vincent Desbiens

L’ex-olympien et homme d’affaires Louis Garneau a tenu à rappeler à ces internautes que la route 138 faisait partie de la route verte, un parcours cycliste reconnu qui s’étend dans toutes les régions du Québec, et que son large accotement avait donc été conçu pour accueillir des vélos.

«C’est un endroit où énormément de cyclistes passent chaque jour. De dire qu’on n’a rien à faire là et qu’on devrait rester sur les pistes cyclables, c’est incohérent.»

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay
Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

Comme Louis Garneau, le porte-parole de Souliers et vélos fantômes Québec, Laurent Deslauriers, affirme qu’il ne s’agit pas d’un endroit particulièrement dangereux pour les vélos. Il soutient également qu’il ne faut pas chercher de coupable à tout prix.

«Les erreurs humaines, c’est malheureux, mais ça arrive et ça peut venir d’un côté comme de l’autre. [...] On ne peut pas se prononcer sur ce qui est peut-être arrivé parce qu’on ne sait rien. On en saura plus avec l’enquête du coroner», fait valoir celui dont l’organisation érige des mémoriaux en hommage aux cyclistes décédés sur les routes du Québec.

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