Ado accusé du meurtre au premier degré de Daphnée Jolivet: la Couronne demandera une peine pour adulte
Le procureur de la Couronne au dossier a déjà demandé son assujettissement à une peine pour adulte

Pierre-Paul Biron
L’adolescent de 17 ans arrêté dans les instants qui ont suivi la découverte du corps de Daphnée Jolivet le 26 octobre dernier a finalement été accusé mardi matin du meurtre au premier degré de la jeune femme de 19 ans. La Couronne demande maintenant qu’il soit assujetti à une peine pour adultes.
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Le jeune suspect, dont on ne peut révéler l'identité vu son âge, était physiquement présent pour sa comparution devant le Tribunal de la jeunesse. Il est apparu détaché, presque désinvolte, au moment où la juge Fannie Côtes faisait la lecture des lourdes accusations qui pèsent contre lui.
Il n’a jamais regardé sa mère, qui était présente dans la salle.
L’adolescent, qui avait 16 ans au moment de son arrestation, a officiellement comparu pour faire face à quatre chefs d’accusation, soit meurtre au premier degré et agression sexuelle armée sur la personne de Daphnée Jolivet, puis tentative de meurtre et voies de fait graves.

Les deux derniers chefs visent une attaque à l’arme blanche sur un adolescent de 16 ans, qui se trouvait lui aussi dans la résidence au moment du drame. Ce dernier a été hospitalisé dans un état grave, mais s’est stabilisé depuis. Il reçoit toujours des soins à l’heure actuelle.
Ces accusations s’ajoutent à celles de vol de véhicule et de conduite avec les facultés affaiblies qui avaient déjà été portées contre le suspect au moment de son arrestation. Rappelons qu’il avait été arrêté après une sortie de route au volant d’une voiture appartenant à des membres de la famille de Daphnée Jolivet, à quelques centaines de mètres des lieux du meurtre.
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Peine pour adulte demandée
Le procureur de la Couronne au dossier, Me Hugo Breton, a déjà informé le tribunal de son désir que le jeune suspect soit visé par une peine «pour adulte».
«Considérant la gravité des délits, la gravité des gestes, le ministère public a décidé de déposer, et c’est l’exception en vertu de la Loi sur la justice pénale pour les adolescents, une demande pour que l’adolescent soit assujetti à une peine pour adulte s’il est déclaré coupable», a expliqué le procureur.

Cette demande sera plaidée seulement au terme d’un éventuel procès si le jeune devait être reconnu coupable.
S’il devait être jugé comme un adulte, le jeune contrevenant allégué s’expose à une peine d’emprisonnement à perpétuité; il pourrait faire une demande de libération conditionnelle au bout de 10 ans plutôt que les 25 prévus à la loi pour adultes.
Advenant le cas où il serait assujetti à une peine pour adolescent, la peine maximale pouvant lui être imposée serait de 10 ans : il passerait un maximum de six années sous garde et quatre autres sous surveillance.
Détenu d’ici la suite
Le dossier du présumé meurtrier reviendra pour la forme au stade de l’enquête sur remise en liberté devant le tribunal le 15 décembre prochain. Il reste détenu d’ici cette date au Gouvernail, un centre jeunesse de Québec.
La défense doit toujours recevoir la preuve amassée par les enquêteurs depuis le drame du mois dernier.
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