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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Acquitté d’un refus de passer un alcootest, Jean Pascal poursuit le SPVM pour 2M$

Le pugiliste avait été intercepté dans le centre-ville de Montréal en 2022

Le boxeur Jean Pascal lors de son procès, en janvier, à la cour municipale de Montréal.
Le boxeur Jean Pascal lors de son procès, en janvier, à la cour municipale de Montréal. Photo MARTIN ALARIE
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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2025-08-28T21:48:22Z
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Le boxeur Jean Pascal réclame 2M$ à la police de Montréal pour le «comportement illicite» de ses agents après avoir été acquitté, il y a six mois, d’un refus de se soumettre à un alcootest.

La poursuite civile, qui vient d’être rendue publique, vise le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ainsi que deux de ses agents, Jérémy Gagnon et Dylan Gendron.

Ces derniers ont été impliqués dans l’interpellation de Pascal en novembre 2022, dans le centre-ville de la métropole.

À la sortie des bars, il avait tourné à droite sur un feu rouge avec sa Mercedes-Benz noire. Les policiers l’avaient ensuite soumis à un alcootest.

Jean Pascal, lors d’un gala de boxe en septembre 2024.
Jean Pascal, lors d’un gala de boxe en septembre 2024. Photo MARTIN ALARIE

Il avait accepté de souffler dans l’appareil, mais, malgré ses nombreux essais, aucun résultat n’avait été produit. Quand les policiers en eurent eu assez, ils avaient procédé à l’arrestation du pugiliste.

Jean Pascal a finalement été acquitté, en février dernier, en cour municipale, d’avoir omis d’obtempérer à l’ordre de se soumettre à un alcootest. Le tribunal avait émis «de sérieux doutes quant à la fiabilité des témoignages des deux agents».

«Pourquoi l’appareil n’a-t-il pas soumis de résultat? Le tribunal n’est pas appelé à spéculer. Mais l’appareil a bel et bien émis un son», avait souligné le juge Stéphane Brière.

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Preuve cachée?

Dans la poursuite, on reproche aux policiers, entre autres, d’avoir eu recours à l’application cryptée Signal.

Cela «constitue clairement un abus destiné à frustrer le demandeur (ou tous autres accusés) d’éléments de preuve qui auraient normalement dû lui être communiqués avant la tenue de son procès criminel», allègue-t-on.

La situation s’était envenimée quand Jean Pascal avait demandé à se réchauffer dans un restaurant.

Jean Pascal a remporté son duel du 21 septembre 2024, contre Terry Osias.
Jean Pascal a remporté son duel du 21 septembre 2024, contre Terry Osias. Photo MARTIN ALARIE

L’avocat du résident de Lorraine estime que Signal pourrait avoir été utilisée pour «qu’à peu près tous les patrouilleurs en service dans le secteur se [retrouvent] au restaurant Dunn’s» afin de pouvoir intervenir dans cette affaire.

L’arrestation avait ensuite été rapidement ébruitée dans les médias, laissant croire que des membres du SPVM avaient coulé des «informations sensibles».

La police aurait ainsi fait preuve d’un comportement «malicieux» et «délibéré» pour que l’ancien champion du monde WBC et WBA des mi-lourds subisse un procès et soit condamné, allègue-t-on. 

Combats et publicité

Sur les 2M$ réclamés par le pugiliste, près de 1,4M$ devraient aller à son entreprise Jean Pascal Promotions inc.

Jean Pascal, aujourd’hui âgé de 42 ans, prétend que «les combats perdus [à cause de sa mise en accusation] ne pourront jamais être repris dans le futur». Cela l’aurait privé de plus d’un demi-million de dollars.

Il espère mettre la main sur 200 000$ en dommages à sa réputation ainsi que sur 100 000$ parce que son honneur et sa dignité auraient été brimés.

– Avec Michaël Nguyen

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