Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Accusée à cause de Messenger d’avoir aidé sa fille à avorter

AFP
Partager

TVA Nouvelles

2022-08-10T21:27:46Z
Partager

Une mère de famille du Nebraska fait face à plusieurs accusations, dont celle d’avoir aidé sa fille à avorter illégalement, sur la foi de messages échangés sur Facebook. 

L’histoire remonte à avril dernier, lorsque la police de Norfolk a ouvert une enquête sur Celeste Burgess, 17 ans, qui aurait fait une fausse couche et aurait dissimulé le cadavre du fœtus.

Selon les enquêteurs, l’adolescente aurait brûlé et enterré le corps avec l’aide de sa mère, Jessica.

Lors de son interrogatoire, Celeste aurait consulté sa messagerie Facebook pour retrouver la date exacte de sa fausse-couche.

Les policiers auraient alors décidé d’utiliser la conversation Messenger entre la jeune femme et sa mère pour obtenir de nouvelles preuves.

Plusieurs requêtes ont été envoyés à Meta, la maison-mère de Facebook, pour obtenir les échanges des deux femmes ainsi que des photos, messages écrits ou vocaux.

C’est là que les enquêteurs auraient découvert que l’adolescente et sa mère auraient reçu des pilules abortives deux jours avant la présumée fausse couche.

Accusée avec sa fille d’actes de violence sur des restes humains, dissimulation de la mort d’une autre personne et d’avoir fourni de fausses informations, Jessica Burgess, 41 ans, a vu deux autres accusations (avoir provoqué délibérément un avortement et avoir aidé une personne à avorter sans être un professionnel de santé) être déposées contre elle.

Publicité

Mère et fille ont plaidé non coupable et devraient être jugées plus tard cette année.

L’avortement est autorisé jusqu’à la vingtième semaine dans le Nebraska. Selon le Lincoln Journal Star, Celeste était enceinte de plus de 23 semaines lors des événements.

Accès aux informations personnelles

fCe cas met en lumière l’accès aux conversations privées et aux données personnelles qui pourraient être utilisées contre des femmes dans les États où l’accès à l’avortement est restreint ou interdit.

Après la décision de la Cour suprême des États-Unis sur le droit à l’avortement, plusieurs experts avaient mis en garde la population qu’une telle chose pouvait se produire.

Interrogé sur cette histoire, Meta a fait savoir mardi soir que les requêtes de la police ne mentionnaient «en aucun cas» un avortement.

«Les mandats indiquaient que la police enquêtait sur la mort d’un nouveau-né qui aurait été brûlé plus enterré. Il y avait des ordonnances de non-publication ce qui nous a empêchés d’avoir des informations sur cette histoire. Elles ont maintenant été levées.»

Publicité
Publicité