Accusé du meurtre de sa mère: il devra subir une évaluation psychiatrique
Carl Gauthier-Beauregard est brièvement revenu devant le tribunal, à Granby, lundi

Laurent Lavoie
Un homme aux prises avec un trouble psychotique qui aurait tué sa mère en Estrie devra subir une évaluation psychiatrique pour déterminer son aptitude à subir un procès, a ordonné le tribunal.
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Carl Gauthier-Beauregard, 39 ans, a été accusé ce week-end du meurtre non prémédité de sa mère, Danielle Beauregard.
Le trentenaire devait être présent physiquement lundi au palais de justice de Granby, mais en raison de son «état mental très perturbé» et pour des raisons de sécurité, les autorités carcérales ont opté pour une comparution par visioconférence, a-t-il été rapporté à la cour.

Vêtu d’un veston noir et d’un chandail, Gauthier-Beauregard semblait néanmoins calme quand la juge Julie Beauchesne a ordonné qu’il prenne le chemin de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel pour être évalué, après une requête de la défense. Le dossier devrait revenir en cour le 20 novembre.
Rappelons que samedi soir les policiers se sont rendus à une résidence de la rue Principale Ouest à Sainte-Anne-de-la-Rochelle, où ils ont découvert la victime de 64 ans.
Le meurtre remontait possiblement à plusieurs heures, puisqu’il est mentionné dans l’acte d’accusation qu’il est survenu entre mercredi et samedi.
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Non criminellement responsable
Carl Gauthier-Beauregard s’en était déjà pris à sa mère en octobre 2020. Il avait toutefois été déclaré non criminellement responsable de voies de fait et de menaces sur celle-ci.
Alors qu’il était en psychose, Gauthier-Beauregard avait notamment frappé sa mère à la tête et avait crié qu’il allait «aller chercher un gun pour la gunshooter», avait-on appris des rapports de la Commission d’examen des troubles mentaux (CETM) consultés par Le Journal.
Quatorze couteaux, une épée, deux imitations d’armes et une carabine à plomb munie d’un télescope avaient entre autres été saisis de façon préventive.
En janvier 2021, la CETM avait conclu que l’accusé représentait «un risque important pour la sécurité du public nécessitant un encadrement légal», malgré l’avis contraire de son psychiatre traitant.
Le médecin avait même alors indiqué «ne voir aucun risque pour la mère».
Aucune médication
Gauthier-Beauregard avait alors été libéré sous certaines conditions et était retourné vivre chez sa mère. Aucune médication n’avait été prescrite.
Puis, en décembre 2021, la Commission a conclu que Carl Gauthier-Beauregard ne représentait plus un risque pour le public, le libérant inconditionnellement.
«Les délits qui l’ont amené devant la Commission sont des événements isolés», avait-elle indiqué.
–Avec la collaboration de Camille Payant
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