Accusé de trafic de drogue aux États-Unis: un des frères Scoppa espère rester au Québec


Michael Nguyen
Accusé aux États-Unis d’avoir fait partie d’un vaste réseau de trafiquants de drogue, un des frères du clan mafieux Scoppa estime que la preuve amassée par le FBI est trop faible pour justifier son extradition.
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Roberto Scoppa, 56 ans, était de retour en cour ce mardi au palais de justice de Montréal, dans l’espoir de rester au Québec et ainsi éviter de risquer de passer des années dans des geôles américaines.
C’est que selon les autorités américaines, le frère des défunts Andrea et Salvatore Scoppa aurait été impliqué dans un vaste réseau de stupéfiants qui opérait à travers tout le continent. Selon le FBI, avant de se faire passer les menottes, les criminels avaient pu écouler 951 kg de cocaïne, 845 kg de métamphétamines, 20 kg de fentanyl et 4 kg d’héroïne.

«Chaque individu avait un rôle dans le groupe criminalisé, avec des fournisseurs au Mexique qui acheminaient la drogue aux États-Unis, des distributeurs, un Canadien qui s’occupait des exportations, des chauffeurs...», avait affirmé le bureau des procureurs de la Californie.
Un «grossiste»
Scoppa, qui était basé à Montréal, aurait été un «grossiste» pour les criminels qui opéraient tant en Floride qu’au Texas et dans l’Ouest canadien. C’est lui qui achetait des «quantités massives» de drogue, à écouler soit au pays, soit chez nos voisins du Sud, affirment les Américains.

L’équipe d’avocats qui représente Scoppa est toutefois d’un autre avis. Car si la preuve permet de croire qu’il y avait un complot entre trafiquants de drogue, elle n’est pas suffisante pour que Scoppa puisse être condamné «hors de tout doute raisonnable».

Et dans ce cas, Scoppa ne devrait pas être extradé, soutiennent ses avocats Mes Jeffrey Boro, Gabriel Fosse et Chantal Bellavance.
Me Erin Morgan, qui représente le procureur général du Canada pour les États-Unis, est évidemment de l’avis contraire et plaide pour que Scoppa soit livré à la justice américaine.
La juge Catherine Perreault, qui entend l’affaire, devrait rendre sa décision ultérieurement.
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