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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Accusé de leurre informatique sur des ados: Guillaume Corriveau de retour en cour après plus d’un an

Capture d'écran / LCN
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Guillaume Cotnoir-Lacroix

2024-11-27T20:37:58Z
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Le procès de l’ex-notaire sherbrookois Guillaume Corriveau s’est poursuivi mercredi matin, après plus d’un an de pause. L’accusé aurait fait des centaines de victimes de leurre informatique, dont des adolescentes, et fait face à plusieurs dizaines de chefs d’accusation.

• À lire aussi: Un notaire de Sherbrooke arrêté pour leurre

L’expert en analyse et extraction de données Steve Berberi, de la Sûreté du Québec, a été appelé comme témoin de la Couronne. La procureure Me Marie-Josée Guillemette a lancé d’entrée de jeu à la juge que le témoignage visait «à démontrer à la cour que de la preuve a été détruite». La Couronne tente aussi de présenter le comportement «post-délictuel» de l’accusé.

M. Berberi a détaillé le contenu de ses rapports produits en analysant la tablette de Guillaume Corriveau et les données qui en ont été extraites.

«La tablette, compte tenu des éléments, a été réinitialisée», a conclu l’expert dans son rapport. Son analyse a permis de montrer que la tablette a été réinitialisée le 20 septembre 2020. On peut déduire que la tablette a été réinitialisée quelques jours avant l’arrestation de Corriveau, et quelques heures après que sa conjointe de l’époque ait pris des captures d’écran de la tablette.

Capture d'écran / LCN
Capture d'écran / LCN

Le procès, qui était en pause depuis plus d’un an en raison d’un enjeu de disponibilité de l’avocate de la défense, tarde à se terminer. La journée de mercredi est la 14e journée de procès dans ce dossier. Trois journées additionnelles sont prévues la semaine prochaine et la juge Hélène Fabi a imploré les avocates des deux parties à être prêtes à conclure le procès.

Centaines de victimes de leurre

Rappelons que l’ex-conjointe de Corriveau, qui soupçonnait son conjoint d’être infidèle, avait découvert dans la tablette de son conjoint de l’époque des centaines de conversations sur les réseaux sociaux Snapchat et Messenger avec des adolescentes, avant d’en prendre des captures d’écran et de le dénoncer au poste de police. L’accusé aurait utilisé un faux profil, sous le nom de Taylor Marsh, pour leurrer ces adolescentes. Selon des extraits des conversations déposés en preuve, le profil indiquait régulièrement aux adolescentes qu’il était «nu sous les couvertures».

Il fait face à plusieurs dizaines de chefs d’accusation de leurre, sur environ 300 victimes alléguées.

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