Accusé d’avoir tenté de tuer son prof en pleine classe
L’ado a comparu vendredi pendant qu’une autre école fermait par mesure de sécurité
Frédérique Giguère et Michael Nguyen
L’adolescent qui aurait tenté de tuer son enseignant d’arts visuels en le poignardant, jeudi à Montréal, aurait prémédité son geste.
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Le jeune de 16 ans, dont on ne peut révéler l’identité puisqu’il est mineur, a comparu vendredi au tribunal de la jeunesse. Des accusations de tentative de meurtre, de voies de fait graves, de possession illégale d’arme et de port de couteau dissimulé ont été déposées contre lui.
Visiblement nerveux, le jeune accusé atteint d’un spectre de l’autisme n’a pas dit un mot lors de la brève audience. Vêtu d’un t-shirt blanc à col et d’un pantalon de jogging, il regardait autour de lui, l’air un peu perdu.
Quand sa mère et un proche sont entrés dans la salle, il les a brièvement regardés.

Ceux-ci étaient de toute évidence désemparés à la vue de l’adolescent dans le box des accusés, dont l’air juvénile détonnait en regard de la gravité des accusations.
En attendant la suite des procédures, il restera sous garde fermée en centre jeunesse.
La Couronne a d’ailleurs indiqué vendredi que si un verdict de culpabilité est porté, elle pourrait demander qu’il soit assujetti à une peine pour adulte. Si c’est le cas, plutôt que d’une garde fermée de trois ans, il risquerait une longue peine de pénitencier.
Graves blessures
Pour une raison qui demeure inconnue, l’adolescent s’est présenté dans le local de son enseignant en arts visuels, Maxime Canuel, jeudi peu après 10 h.
Les classes venaient de se terminer à l’école secondaire John F. Kennedy du quartier Saint-Michel, à Montréal.
Il se serait immédiatement dirigé vers lui, avant de lui asséner des coups de couteau.

L’homme de 41 ans, adoré des jeunes et dépeint comme un « prof cool », a subi de très graves blessures. Il a été opéré dans les heures qui ont suivi en raison d’une lacération très près d’un organe vital, mais sa vie n’est pas en danger.
Peu après son geste, l’adolescent a pris la fuite. Il a toutefois été rattrapé moins d’une heure plus tard à environ trois kilomètres de l’école par les policiers.
Selon nos informations, il a fait des aveux aux enquêteurs lors de son interrogatoire. Il aurait notamment expliqué comment il avait planifié de tuer son enseignant.
Autre incident

Quelques heures après cette importante opération policière, la direction d’une autre école secondaire a été avisée de messages inquiétants jeudi soir.
Un jeune aurait conseillé aux étudiants de l’Académie Dunton, de l’arrondissement Anjou, de ne pas se présenter en classe vendredi puisqu’un élève s’y présenterait armé.
L’établissement a ainsi été fermé toute la journée vendredi par mesure préventive. Les enquêteurs ont rapidement été en mesure de remonter jusqu’à la personne qui aurait rédigé ce message troublant.
Pour l’instant, aucune accusation n’a été portée contre le jeune homme, qui vit près de l’école.