Accusé d’agression sexuelle par une ex-employée : Vince McMahon se défend, mais démissionne

Agence QMI
Le cofondateur de la World Wrestling Entertainment (WWE) Vince McMahon s’est défendu d’avoir commis les gestes obscènes décrits dans une nouvelle poursuite déposée jeudi par une ancienne employée de la compagnie.
L’homme de 78 ans a tout de même démissionné de son poste de président de la WWE et a renoncé à son siège sur le conseil d’administration de TKO, qui possède depuis 2023 la WWE et l’Ultimate Fighting Championship (UFC).
Janel Grant, qui a travaillé au siège social de l’entreprise spécialisée en lutte professionnelle, a raconté avoir été torturée physiquement et émotionnellement par McMahon. Elle l’accuse de publication non consensuelle d’une image intime, d’agression sexuelle et de trafic.

Dans des détails troublants, elle a expliqué qu’il aurait déféqué sur son corps pendant une relation sexuelle à trois personnes et qu’il l’a forcé à entretenir des relations sexuelles avec lui et d’autres hommes. Il aurait également partagé des photos pornographiques d’elle.
Sans emploi, Grant a rencontré McMahon en mars 2019 et celui-ci lui a rapidement proposé un travail de coordonnatrice administrative. Durant un entretien en vue de son embauche, il aurait accueilli la femme en sous-vêtements.
Le géant de la WWE aurait aussi fait un usage violent de jouets sexuels avec la victime présumée. Dans sa poursuite, elle a également décrit que celui-ci avait nommé des «dildos» en l’honneur de lutteurs et en fonction de la couleur de leur peau.
Celle qui a quitté son poste en 2022 aurait servi de «pion sexuel» pour persuader un lutteur de signer un nouveau contrat, McMahon sous-entendant qu’elle pouvait faire «tout ce qui lui était demandé».
McMahon nie tout
Un porte-parole pour McMahon a déclaré au média Deadline que ce dernier «se défendra vigoureusement».
«Les accusations sont remplies de mensonges, d’instances obscènes inventées qui n’ont jamais eu lieu et d’une déformation vindicative de la vérité», a-t-il dit.
L’Américain avait quitté ses fonctions de président-directeur général et de commissaire de la WWE en 2022 lorsqu’il a été accusé d’avoir payé un montant de 12 millions $ à quatre femmes sur une période de 16 ans pour qu’elles gardent le silence. Il était revenu en poste en janvier de l’année suivante.
Les responsables de TKO ont réagi en spécifiant qu’ils prenaient très au sérieux cette affaire.
«M. McMahon ne contrôle pas TKO et ne supervise pas les opérations quotidiennes de la WWE. Bien que cette affaire soit antérieure au mandat de notre équipe de direction de TKO au sein de l'entreprise, nous prenons très au sérieux les horribles allégations de Mme Grant et traitons ce sujet en interne.»
C’est également l’ancien producteur principal de la compagnie, John Laurinaitis, qui a été visé par les accusations de Janel Grant.