Accident mortel près de Chibougamau: la ceinture «aurait pu la sauver», insistent ses parents


Jérémy Bernier
Des parents anéantis par la perte de leur fille insistent sur l’importance du port de la ceinture, une habitude toute simple qui «aurait pu la sauver» d’un accident survenu alors qu’elle s’apprêtait à célébrer le Nouvel An avec sa famille.
«Quand notre fils nous a appelés pour nous apprendre la nouvelle, on s’est effondrés, ça fait tellement mal... On venait de passer devant la scène à peine cinq minutes plus tôt», raconte Nick Polson, un sanglot dans la voix.
Sa fille Angelica Cheezo, 32 ans, était passagère dans une voiture qui a fait une sortie de route et plusieurs tonneaux sur la route 113, à la hauteur de Desmaraisville, dans le Nord-du-Québec, le 28 décembre dernier.
Ne portant pas sa ceinture, elle est décédée sur le coup, selon le père de la jeune femme. Deux des trois autres occupants du véhicule, des amis, ont été grièvement blessés.

«On essaie de rappeler aux gens de mettre leur ceinture, peu importe leur âge. Ça aurait pu la sauver...», déplore M. Polson.
Alcool au volant
Mme Cheezo était en direction de sa demeure de Waswanipi pour célébrer le passage de la nouvelle année quand le drame est survenu. Il s’agit d’une communauté autochtone située à mi-chemin entre Lebel-sur-Quévillon et Chibougamau.
D’après la Sûreté du Québec (SQ), l’homme qui se trouvait derrière le volant avait les capacités affaiblies par l’alcool lors de l’embardée. Il a été arrêté une fois son état stabilisé à l’hôpital pour que des tests sanguins soient passés.
«Mais ça peut prendre des mois avant qu’on ait les résultats», explique Hugues Beaulieu, porte-parole de la SQ.

Questionnée au sujet de l’état d’ébriété du conducteur, la famille de la victime a préféré ne pas commenter la situation.
«Je n’ai rien contre lui, c’était un bon ami d’Angelica. Je suis certain qu’il s’en veut et qu’il y pensera à deux fois avant de reprendre le volant», lance M. Polson.
Une étoile dans le ciel
En plus de ses parents, Angelica Cheezo laisse dans le deuil ses deux sœurs, ses deux filles de 14 et 15 ans, ainsi que des dizaines d’amis.
Quelques jours après sa mort, de nombreuses personnes se sont d’ailleurs réunies devant la garderie où elle travaillait pour lui rendre un dernier hommage lors d’une vigie à la chandelle.

«Elle était tellement attachante et généreuse avec tout le monde, les gens ont voulu lui rendre l’amour qu’elle leur a donné durant toutes ces années», estime son père.
«Cette nuit-là, il n’y avait qu’une seule étoile qui brillait dans le ciel. On se dit que c’était elle qui nous observait de là-haut», ajoute-t-il.
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