Accident mortel dans une quincaillerie: le manque de formation a joué un rôle, selon la CNESST

Le manque de formation et de supervision a joué un rôle important dans le décès d’un travailleur de Quincaillerie Richelieu, le 5 janvier dernier, dans l'arrondissement Saint-Laurent à Montréal, a conclu une enquête de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Le jour de l'accident, le travailleur s'affairait à la préparation d'une commande dans un entrepôt. Il récupérait alors de la marchandise entreposée au deuxième niveau d'un palettier, à l'aide d'un chariot tracteur et d'une remorque. Pour ce faire, le travailleur était debout, un pied sur la dernière marche de l'échelle du chariot tracteur et l'autre pied sur le dessus de la remorque. Il a fait une chute d'environ 1,5 m vers l'arrière et s'est frappé la tête au sol.

Les services d'urgence ont été appelés sur les lieux, mais le travailleur a refusé d'être transporté à l'hôpital. Le lendemain, il a été retrouvé sans vie dans sa résidence.

«La méthode de travail, la formation et la supervision des travailleurs concernant l'utilisation du chariot tracteur et de sa remorque pour atteindre la marchandise entreposée au deuxième niveau du palettier étaient déficientes», a fait savoir la CNESST dans un communiqué.

Après l'accident, la CNESST a interdit à l'employeur la méthode de préparation de commandes qui consiste à se maintenir debout sur la remorque du chariot tracteur.

De plus, la CNESST a exigé de l'employeur qu'il forme et informe ses travailleurs sur l'utilisation sécuritaire du matériel dans l'entreprise. Elle a exigé que l'employeur applique les méthodes et les techniques pour identifier, contrôler et éliminer le risque de chute d'un travailleur lors de l'utilisation de ces équipements dans une situation semblable à celle de la victime.

L'employeur s'est conformé à ces exigences.