Accélérer son virage numérique

La pandémie n’a pas eu que des effets négatifs pour le détaillant de meubles Germain Larivière. L’entreprise a profité de la pause forcée pour passer à l’action et accélérer son virage numérique afin d’encore mieux servir ses clients.
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Pendant plusieurs semaines, les trois magasins Germain Larivière de Saint-Hyacinthe, Laval et Brossard ont dû fermer leurs portes au début de la pandémie. Contrairement à d’autres détaillants, l’entreprise fondée en 1957 n’a pu compter sur les ventes en ligne pour compenser les pertes.
« On vend principalement des meubles québécois qui sont personnalisables, explique David Larivière, vice-président exécutif. Les clients ont donc la possibilité de choisir entre différents tissus dans une variété de couleurs de même que le degré de fermeté désiré pour l’assise. Actuellement, les technologies de vente en ligne ne permettent pas cette personnalisation. Il y a aussi que pour des meubles haut de gamme de même que pour les électroménagers, les acheteurs préfèrent voir avant de fixer leur choix. »
Durant cette période, Germain Larivière a néanmoins offert un service de clavardage en ligne à sa clientèle qui a été fort populaire. Toutefois, il a mis à l’épreuve les systèmes informatiques de l’entreprise révélant le besoin urgent de procéder au virage numérique. « C’est un projet qui était déjà sur la table, mais que l’on accélère. Les consommateurs ont changé leur façon de magasiner. De plus notre clientèle rajeunit, il nous faut de nouveaux outils pour bien la servir », explique David Larivière.
À la réouverture des magasins au printemps, Germain Larivière a enregistré une explosion des ventes. On le sait, de nombreux Québécois ont décidé de transformer leur intérieur durant le confinement. Un phénomène qui ne s’est pas encore essoufflé. « Il nous fallait passer à l’action », dit-il.
ÉTAPE PAR ÉTAPE

Entreprendre un tel virage représente un chantier majeur pour cette entreprise familiale. « On y va par étapes et on implique le personnel dans le processus pour obtenir les meilleurs résultats », soutient David Larivière.
Une des premières décisions qui a été prise a été d’améliorer la connectivité en optant pour la fibre optique de Fibrenoire, une filiale de Vidéotron Affaires. « On a gagné en stabilité autant pour l’Internet que pour le système téléphonique. Tous nos établissements, que ce soit les magasins ou notre centre de distribution, sont maintenant équipés de cette technologie. On a maintenant un réseau informatique interrelié, ce qui nous facilite la vie. »
PROJET DE DÉVELOPPEMENT
Cela dit, Germain Larivière ne fait pas qu’investir dans la technologie. Cet automne, le détaillant a annoncé la construction d’un nouveau centre de distribution d’une valeur de 40 millions de dollars à Longueuil. D’une superficie de 260 000 pi2, le nouveau bâtiment, qui devrait être livré au printemps 2022, permettra d’accroître la capacité d’entreposage de près de 50 % et de livrer la marchandise plus rapidement à la clientèle.
L’entreprise sera ainsi en meilleure position pour soutenir la croissance des ventes et ses projets d’expansion. En effet, la bannière projette ouvrir d’autres magasins dans la province et pourrait même s’établir en Ontario, ce qui constituerait une première percée hors Québec.
Dans ce contexte, David Larivière se félicite que l’entreprise ait investi pour augmenter sa capacité technologique. « On sera ainsi mieux équipé pour répondre aux nombreux défis du secteur du commerce de détail », conclut-il.
