Abus physiques et psychologiques par un entraîneur: Basketball Québec était au courant
Félix Séguin et Maude Boutet | Bureau d'enquête
L’organisme Basketball Québec aurait été informé des agissements de l’entraîneur Danny Vincent sans jamais l’avoir sanctionné affirment quatre sources consultées par notre Bureau d’enquête.
• À lire aussi: Un entraîneur de basketball dénoncé par d’ex-joueuses
Rappelons que sept femmes soutiennent avoir été victimes de différents gestes d’abus psychologiques et physiques de l’entraîneur durant leur adolescence ou au début de l’âge adulte. Mains sur les fesses, commentaires dégradants sur leur apparence physique et objets lancés en plein visage font partie des gestes allégués par ses victimes.

Vincent a également été congédié après avoir consulté de la pornographie à l’école.
Basketball Québec qui régit le sport dans la province a refusé nos demandes d’entrevues en raison de l’enquête en cours qui la concerne.
Graves allégations d'abus au basketball mineur féminin. Le gouvernement est très préoccupé. S'attendre à une annonce en fin de journée.
— Félix Séguin (@felixseguin) November 18, 2022
L'émission qui contient ces allégations sera diffusée ce soir à 21h30. pic.twitter.com/BKd5o3UXOl
En février dernier, trois entraîneurs de basketball de l’école secondaire Saint-Laurent de Montréal ont été arrêtés en lien avec des accusations de crimes sexuels.
Deux enquêtes ont été mises en branle suite à l’arrestation des entraîneurs de basketball de l’école secondaire Saint-Laurent Daniel Lacasse, Charles-Xavier Boislard et Robert Luu pour différents chefs de nature sexuels en février dernier.
La première enquête déclenchée par le ministère de l’Éducation visait directement l’école Saint-Laurent. Le rapport a conclu en juillet que la«dignité» des athlètes a été compromise et que l’établissement présentait «d'importantes lacunes sur le plan de la supervision et des contrôles liés au programme de basketball.»
La seconde est chapeautée par la ministre responsable des Sports, du Loisir et du Plein air. La ministre Isabelle Charest était « grandement préoccupée» par les propos tenus par le directeur général de l’organisation, Daniel Grimard. En entrevue sur QUB radio, il avait affirmé avoir reçu par le passé des plaintes en lien avec le comportement d’au moins un entraîneur lié au scandale.