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L'article provient de TVA Nouvelles

Mort du petit Thomas Audet: abandon des accusations contre l'ex-beau-père

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Jean Houle | TVA Nouvelles

2021-09-29T23:14:06Z
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Un homme accusé d'homicide involontaire sur un enfant de 23 mois se retrouve entièrement libre aujourd'hui, en raison d'un arrêt des procédures demandé par la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

• À lire aussi: Mort d’un bambin: l’ancien conjoint de la mère accusé quatre ans plus tard

Le décès du petit Thomas Audet avait ébranlé le Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Québec, en juin 2016. Le bambin avait été retrouvé mort dans son lit. Maxime Patry, 35 ans, l'ex-conjoint de la mère, avait été accusé d'homicide involontaire l'an dernier, quatre ans après le drame.

La preuve de la Couronne reposait essentiellement sur le témoignage d'un homme qui connaissait le couple, et qui a livré une version incriminante aux policiers l'an dernier. Le problème, c'est que lors de l'enquête préliminaire, la version du témoin principal a «considérablement changé», selon la procureure en charge du dossier pour le DPCP, Me Mélanie Paré.

«De telle sorte qu'il devenait impossible de démontrer les éléments constitutifs de l'infraction», a-t-elle dit mercredi.

Maintenant installé dans la région montréalaise, Maxime Patry a accueilli l'annonce en pleurant.

«Ça lui enlève un poids énorme sur les épaules, a dit son avocat, Jean-Marc Fradette. Il avait quitté Alma parce qu'il était constamment pointé du doigt.»

En mai 2016, un mois avant son décès, Thomas Audet avait souffert de blessures importantes qui avaient entraîné un signalement à la DPJ. L'organisme n'avait cependant jamais eu le temps d'intervenir auprès de son entourage.

La DPJ avait même été blâmée par la ministre responsable de la DPJ de l'époque, Francine Charbonneau. La famille a intenté une poursuite de 1 million $ contre l'organisme, procédure qui est toujours en cours.

Pour cette famille, le dénouement de mercredi constitue une douche froide.

«C'est clair que ce n'est pas une belle journée pour eux», a convenu Me Paré, qui avait expliqué la décision aux membres de la famille avant de l'officialiser devant le tribunal.

«Mais en même temps, ils comprennent la situation», a-t-il ajouté.

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