Gran Turismo 7: À vos moteurs!

Bruno Lapointe
La licence Gran Turismo a l’habitude de redéfinir les standards en matière de simulateur de course. Et c’est exactement ce qu’elle fait aujourd’hui avec sa septième entrée qui apporte réalisme et modernité à une formule éprouvée. Les amateurs du genre ne pourraient rêver de mieux.
Le simple vrombissement des moteurs de Gran Turismo 7, débarqué sur les consoles PlayStation cette semaine, risque de faire saliver les fans de la saga vidéoludique. On les comprend. Pour son 25e anniversaire, elle s’offre un nouveau chapitre plus généreux et réaliste que jamais avec, entre autres, une impressionnante flotte de 420 véhicules.
Vous souhaitez conduire la voiture de vos rêves les plus fous ? Des bolides de course hors de prix ? Pas de problème. Mais prenez tout de même votre mal en patience. Car, dans son réalisme, cette nouvelle offrande nous fait commencer au bas de l’échelle, avec un budget restreint, limitant initialement le joueur à trois modèles compacts signés Mazda, Nissan et Honda. Ce n’est qu’au fil des courses et des défis qu’on obtiendra les moyens de se payer des véhicules plus flamboyants et, ultimement, plus puissants.

Tout ça se déroule dans un univers qui se déploie à la manière d’une petite ville – ou d’un tout-inclus qu’affectionnent tant les voyageurs – où différents endroits permettent d’explorer différentes franges du jeu. Que ce soit le garage pour admirer notre collection de bolides, la piste de course pour se dégourdir, ou encore le café pour obtenir des défis à relever et discuter avec d’autres aficionados, on choisit notre parcours à notre guise, en toute liberté.
Pour les connaisseurs
Ceux pour qui l’automobile – sous tous ses angles – relève davantage du passe-temps que de la passion trouveront toutefois certains aspects de ce Gran Turismo 7 plutôt bavards.
On nous offre, entre autres, la possibilité d’explorer sous le capot de ces bolides, nous racontant avec moult détails les différentes caractéristiques de chaque modèle ou encore l’histoire des différentes marques présentes dans l’écurie offerte au joueur. Il est facile de s’y perdre, comme dans les méandres des modifications des véhicules incluant les plaquettes de frein, la suspension, le filtre à air et autre silencieux.

Bref, on est très loin de la simplicité volontaire (mais tout de même très efficace) des Mario Kart et compagnie.
Gran Turismo est donc bel et bien pour les amoureux de l’automobile, ceux qui se passionnent pour la mécanique et ses ressorts. C’est fort louable, évidemment, et ça plaira grandement à ce public cible. Pour les autres, certains passages obligatoires – donc impossibles à outrepasser d’un clic – sembleront interminables.
Derrière le volant
Mais une fois sur la piste, au volant de notre bolide, bon nombre de désagréments sont vite oubliés devant le déploiement des charmes de Gran Turismo 7, plus impressionnants pour les propriétaires de PlayStation 5.
La fonction de retour haptique de la manette DualSense permet de sentir chacune des textures et aspérités des pistes de course et les aléas de la météo, en plus du rythme cardiaque du pilote lors de séquences particulièrement tendues.
On peut également choisir d’utiliser la manette tel un volant, contrôlant la trajectoire de notre véhicule en l’inclinant de gauche à droite. On a ainsi l’impression d’être assis dans le bolide, plutôt que de simplement le contrôler à distance. L’immersion ne pourrait être plus complète.
Même chose pour les temps de chargement pratiquement inexistants grâce à la puissance de la nouvelle génération de console Sony. On élimine ainsi les temps morts entre les courses, maintenant un rythme effréné qui fera la joie des joueurs en quête d’adrénaline et de sensations fortes.
⬤ Gran Turismo 7 ★★★★☆
▶ Disponible sur PS4 et PS5