À VOIR: un touchant après-match à Montréal pour Fleury
Mylène Richard
Au terme de l’échauffement jeudi soir, Marc-André Fleury a récupéré une rondelle. En sortant de la patinoire, il ne l’a pas donnée à un jeune spectateur. Ce n’était pas par manque de générosité. Pour une rare fois, le Québécois a pensé à lui, en ce dernier tour de piste à Montréal.
• À lire aussi: Marc-André Fleury reste parfait au Centre Bell
• À lire aussi: Un deuil pour les proches de Marc-André Fleury
• À lire aussi: Les gens étaient venus pour Fleury, pas pour Trump
«C’est pour la garder en souvenir», a soutenu celui qui prévoit prendre sa retraite à la fin de la saison.
Cette soirée d’adieux au Centre Bell a été parfaite. Fleury a blanchi le Canadien 4 à 0 et il a reçu une vague impressionnante d’amour. De l’échauffement jusqu’à sa nomination comme première étoile de la rencontre, en passant par une sincère ovation de deux minutes en troisième période, les amateurs au Centre Bell ont souligné avec classe l’illustre carrière du gardien du Wild du Minnesota.
«L’accueil de la foule, ma famille, ma femme et mes enfants sont ici, les amis, c’était vraiment une soirée émotive. [...] Qu’ils puissent voir ça, l’accueil, l’amour des gens d’ici, c’est vraiment spécial», a-t-il mentionné.
«C’est un honneur d’avoir le respect des gens d’ici. Je viens d’ici, ça fait quelque chose. Avoir le respect de ton équipe, de tes joueurs, de ta famille, tes amis, mais aussi des fans de hockey et des autres équipes, c’est spécial», a-t-il ajouté.
Beaucoup de classe
Malgré la défaite, les joueurs du CH sont demeurés sur la glace pour féliciter leur rival, tout comme les entraîneurs.
«Ce n’est pas quelque chose qu’on voit souvent, c’est un beau geste de leur part. Pour moi, c’est important d’avoir le respect de mes coéquipiers et des joueurs à travers la ligue aussi. C’est gentil de leur part d’avoir attendu et pris le temps de me serrer la main à la fin», a lancé un Fleury émotif devant les journalistes.
Il a notamment pris quelques instants pour discuter avec la recrue Jakub Dobes.
«Je l’ai croisé cet été, on a patiné ensemble une fois. Je lui ai dit félicitations pour le début de sa carrière. Il est le fun à voir jouer et je vais continuer de le regarder. Je lui ai dit de ne pas lâcher», a relaté Flower.

Loin des huées
Le vétéran de 40 ans, gagnant de trois coupes Stanley et d’un trophée Vézina, était content que cette dernière partie «à la maison» se soit bien déroulée. Mais ça n’a pas toujours été rose à Montréal pour lui.
«Je me rappelle quand mes parents venaient à l’aréna lorsque j’étais avec les Penguins [de Pittsburgh], il y avait de la chicane [dans les estrades]. Ça me criait après, ça huait. C’est correct, c’est le fun d’être sur la route et d’être haï un peu. Mais on dirait que ça affectait mes parents plus que moi», s’est-il rappelé.
Cette fois, c’est avec le cœur léger que Fleury a quitté le Centre Bell, après avoir signé son 76e jeu blanc dans la LNH, sa 572e victoire dans la LNH, soit sa 28e contre le CH.