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L'article provient de TVA Sports
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[À VOIR] Ce puissant sexagénaire québécois frappe la balle de golf à plus de 350 verges

Daniel Fournier compte une dizaine de titres chez les séniors dans les grands concours de «Long Drive» et retournera au Championnat du monde en octobre

Daniel Fournier a remporté de nouveaux titres chez les séniors dans les concours de «Long Drive», tant au Canada qu’aux États-Unis.
Daniel Fournier a remporté de nouveaux titres chez les séniors dans les concours de «Long Drive», tant au Canada qu’aux États-Unis. Photo François-David Rouleau
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2023-08-01T23:30:00Z
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En l’observant s’élancer avec sa grosse et longue mailloche dans le champ de pratique, dur d’imaginer que Daniel Fournier approche des 70 ans. C’est bel et bien le cas. Le retraité catapulte sa balle de golf à plus de 350 verges et figure parmi l’élite mondiale chez les séniors dans la spectaculaire discipline «Long Drive».

À 68 ans et demi, faut-il le préciser, le long cogneur de Lorraine compte 10 titres américains et mondiaux. 

Au moment de tirer sa révérence chez le transporteur aérien Air Canada au printemps 2012, il n’aurait jamais cru se hisser parmi la crème de sa discipline en quelques années seulement. 

À vrai dire, rien ne le laissait présager puisqu’il jouait quelques rondes de golf par semaine avec ses copains. 

Une passion à la retraite

«Quand je suis tombé à la retraite à l’âge de 57 ans, je me sentais en vacances. Je prenais mon temps, je me promenais, je regardais la télévision, je grignotais, raconte le sympathique homme à la tenue originale en entrevue avec Le Journal

«Jusqu’à ce que ma femme m’ait dit que j’avais pris du poids, se souvient-il, amusé. J’étais aussitôt embarqué sur la balance et le cadran avait affiché 242 livres.» 

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Il avait alors pris 30 livres en quelques semaines. Dans son processus de remise en forme, il a perdu le poids gagné et développé son intérêt qui l’anime encore aujourd’hui. 

Trois mois plus tard, armé d’un seul bois de départ avec un angle de neuf degrés qu’il utilisait sur les tertres des parcours de sa région, il était débarqué à Mesquite, au Nevada, afin de participer au championnat mondial de «Long Drive». 

Développement rapide

Une 14e position parmi les 32 participants de sa catégorie sénior et une panoplie de contacts qui cherchaient à l’aider l’ont incité à poursuivre sa nouvelle passion. Trois ans plus tard, mieux équipé, il a remporté l’épreuve chez les «Légendes» avec une claque de 331 verges. À travers ses exploits, il a ajouté des titres américains chez les séniors. Il en compte une dizaine au total.

Photo François-David Rouleau
Photo François-David Rouleau

«J’suis un p’tit vieux qui frappe la balle à 365 verges, plaisante-t-il en regardant sa collection de trophées disposés derrière son sac au Centre de golf Fabreville. Mais il y a une minime fraction de golfeurs qui peuvent s’adonner à cette discipline.»

Preuve à l’appui lors du passage du Journal par une chaude matinée d’été, le sexagénaire a catapulté sa balle à l’autre bout du champ mesurant près de 350 verges.

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Il le visite au moins trois fois par semaine afin de préparer la double défense de ses titres au Xtreme Long Drive Championship qui sera disputé en Caroline du Sud, à West Columbia, au début d’octobre prochain. 

Cette compétition de l’Ultimate Long Drive est différente du Championnat du monde de «Long Drive» où s’affrontent les Kyle Berkshire, Martin Borgmeier et maintenant Bryson DeChambeau. Il s’agit de deux circuits parallèles. 

Pour l’honneur

La compétition y est tout de même très féroce dans la catégorie Open, ouverte à tous les gros cogneurs. Chez les séniors, bien que les bourses soient moins volumineuses, les participants s’affrontent surtout pour l’honneur, le titre... et le plaisir. 

«On donne notre 100% et si tu gagnes, c’est tant mieux.» 

Photo François-David Rouleau
Photo François-David Rouleau

Et la plus longue claque? 

«423 verges, au Nevada», répond-il avec le sourire derrière sa moustache. 

«Je n’en ai pas frappé une tonne au-delà de 400 verges comme les plus jeunes qui frappent ça régulièrement, mais le feeling est incroyable. Ça donne des frissons que de voir ce chiffre au tableau.» 

Encore bien animé par la flamme de sa discipline, Daniel Fournier a même les yeux sur l’Europe l’an prochain. Un endroit où, en étudiant les données des champions, il croit être en mesure de performer même s’il devait rivaliser avec de plus jeunes longs cogneurs. 

Selon lui, il pourrait continuer jusqu’à l’âge de 75 ans, si la santé le lui permettait. 

«Je suis encore en forme, affirme le solide bonhomme qui visite le gym plusieurs fois par semaine. La journée où je ne voudrai plus le faire, je vais arrêter. Je laisserai les longs drivers à la maison et je reprendrai mes fers pour retrouver la touche sous 160 verges en jouant au golf.»

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