À Trois-Rivières, des avions qui dérangent

Un citoyen du nord de Trois-Rivières part en guerre contre la pollution sonore causée au-dessus de la ville par la petite aviation.

Jean Côté cible principalement les écoles de pilotage qui multiplient les exercices d’atterrissage et de décollage, survolent les zones habitées, le centre-ville et sa résidence, souvent, jusqu’à tard en soirée.

Il a pensé déménager.

M. Côté pointe du doigt les écoles de pilotage de l’extérieur de la région de Trois-Rivières. À ses yeux, ce sont elles qui causent le problème en faisant de Trois-Rivières leur zone d’entraînement. 

« Les pires, je vais vous les nommer, c’est Air Richelieu de Saint-Hubert et Orizon de Québec. Ce sont les deux pires. Il y en a d’autres aussi, jusqu’à 20, en fait 18, à part les deux qui sont ici à Trois-Rivières et qui sont quand même très raisonnables parce qu’on ne les voit pas très souvent. Mais on voit beaucoup plus souvent les écoles de pilotage qui viennent de l’extérieur, de Saint-Hubert et de Québec notamment » a-t-il dénoncé.

Ironiquement celui-ci était jusqu’à sa retraite le responsable du développement de l’aéroport au commissariat industriel trifluvien. Il indique toutefois que sa guerre ne vise que le dérangement occasionné pour la formation des pilotes et non le reste des opérations aéroportuaires.

À l’aéroport, on indique que des études récentes portant sur le bruit ambiant n’ont démontré aucun dépassement des normes et que sa responsabilité ne porte que sur ce qui se passe au sol et non dans le ciel.

« Par contre on sensibilise les écoles de pilotage à la situation, mais c’est leur choix et leurs opérations. Donc on ne peut les obliger », a indiqué Pierre-Luc Clément, directeur de l’aéroport.

Le plaignant suggère que la ville interdise l’accès à sa zone aéroportuaire à d’autres écoles que celles établies sur son territoire. Drummondville avait déjà tenté sans succès une démarche semblable auprès de Transport Canada.