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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

À quelle heure, où, pourquoi? Voici ce qu’il faut savoir de la très attendue rencontre Trump-Poutine

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AFP

2025-08-14T17:28:25Z
2025-08-14T20:11:22Z
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Vladimir Poutine et Donald Trump discuteront vendredi en Alaska du conflit en Ukraine et plus globalement de la sécurité internationale.

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Voici ce qu’il faut savoir de cette rencontre fort attendue.

À quelle heure?

Ce sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine doit débuter à 11h30, heure de l’Alaska, soit 15h30, heure de Montréal.

Il commencera avec un entretien en tête-à-tête entre Vladimir Poutine et Donald Trump, en présence d’interprètes, puis les négociations se poursuivront entre les délégations respectives autour d’un déjeuner, en présence d’un groupe d’experts.

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«Ensuite, une conférence de presse commune sera organisée pour dresser le bilan», a-t-il poursuivi.

Selon le conseiller présidentiel russe, aucune durée limite pour les négociations n’a été fixée. «La délégation rentrera en Russie immédiatement après la fin des discussions.»

Où regarder la rencontre?

La rencontre entre les deux hommes d'État et les négociations entre leurs délégations ne seront pas diffusées. Les caméras seront toutefois tournées vers Donald Trump et Vladimir Poutine à leur arrivée. 

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Une émission spéciale sera diffusée, vendredi, dès 15h sur les ondes de LCN.

Il sera ainsi possible de suivre tous les développements, de minute en minute, entourant cette rencontre.

Les sujets au menu de la rencontre

«L’ordre du jour portera principalement sur le règlement de la crise ukrainienne», a déclaré aux journalistes le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov, évoquant aussi les thèmes de la «paix» et de la «sécurité», les «questions internationales d’importance» et «la coopération bilatérale».

Les attentes sont très fortes pour ce sommet, plus de trois ans et demi après le début de l’assaut russe contre l’Ukraine, qui se tiendra a priori sans le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky et sans présence européenne.

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Kyiv et ses alliés européens craignent qu’un accord ne soit trouvé dans le dos de l’Ukraine entre les présidents américain et russe, vendredi, et ont multiplié ces derniers jours les appels à renforcer la pression sur Moscou.

Qui sera présent?

Il s’agit de la première rencontre en personne entre les deux dirigeants depuis le retour de M. Trump au pouvoir en janvier.

La délégation russe sera composée du ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, du ministre de la Défense, Andreï Belooussov, du ministre des Finances, Anton Silouanov, de l’émissaire chargé des questions économiques à l’international, Kirill Dmitriev, et de M. Ouchakov lui-même.

La Maison-Blanche, quant à elle, n’a pas précisé quels membres du cabinet ou responsables américains feront partie de la délégation qui participera à la rencontre.

Où la rencontre a-t-elle lieu?

La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine se déroulera dans une base militaire près d’Anchorage, la principale ville de l’Alaska.

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L’importance stratégique de cette base militaire a culminé pendant la Guerre froide.

L’histoire de la base militaire conjointe Elmendorf-Richardson commence en 1940-1941.

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Elle joue d’abord un rôle crucial dans les opérations militaires américaines contre le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.

Mais c’est après 1945, quand montent les tensions entre l’Union soviétique et les États-Unis, que son activité culmine.

En 1957, quelque 200 avions de combat sont positionnés à Elmendorf et une autre base en Alaska. De multiples radars sont installés dans la région.

Dans les décennies qui suivent, la présence militaire en Alaska va progressivement décliner, en partie pour redéployer des moyens vers la guerre au Vietnam.

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Mais la base conserve une importance stratégique majeure, surtout sur fond d’intérêt croissant pour l’Arctique.

L’immense site compte plus de 800 bâtiments, deux pistes d’atterrissage, et quelque 6000 militaires au total y sont affectés, selon le site internet des forces aériennes du Pacifique.

Au-delà de l’intérêt logistique évident d’organiser la rencontre des présidents russe et américain sur un tel site, clos et ultrasécurisé, le choix de cette base militaire est symbolique, selon George Beebe, ancien spécialiste de la Russie au sein de la CIA, expert au Quincy Institute for Responsible Statecraft.

«Ce que fait [Donald Trump], c’est de dire que ce n’est pas la Guerre froide. Nous ne rejouons pas tous ces sommets de la Guerre froide qui se sont tenus dans des pays neutres, en Autriche, en Suisse et en Finlande. Nous entrons dans une nouvelle ère», avance l’expert.

Reste que le président américain, involontairement ou pas, a fait référence mercredi encore à l’époque soviétique.

S’indignant de commentaires critiques dans la presse sur la tenue du sommet, il a écrit sur son réseau, Truth Social: «Même si j’obtenais Moscou et Leningrad pour rien dans le cadre d’un accord avec la Russie, la presse mensongère dirait que j’ai fait une mauvaise affaire.»

Leningrad, nom décerné par le pouvoir soviétique à l’ancienne capitale impériale russe, est redevenue Saint-Pétersbourg en 1991, peu avant la dissolution formelle de l’URSS.

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