À peine une poignée de logements disponibles à Sherbrooke
Jean-François Desbiens
La hausse des loyers à Sherbrooke, jumelée à leur rareté, fait craindre une crise du logement aussi grave, sinon pire que celle de l’an dernier.
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Des immeubles à logements affichent déjà complet, même si la période de renouvellement des baux ne fait que commencer.
Des propriétaires d'habitations locatives ont mentionné à TVA Nouvelles que 100 % de leurs locataires avaient choisi de ne pas déménager de peur de se retrouver sans logis ou de devoir payer plus cher.
Du côté de la corporation Gest-Immo, qui gère environ 800 portes à Sherbrooke, on a confirmé que seulement 41 locataires déménageront cette année, comparativement à 170 en 2021.
Il s'est pourtant construit plus de 1000 logements à Sherbrooke au cours de la dernière année, un nombre qui semble malgré tout insuffisant compte tenu des nombreuses personnes qui ont migré vers Sherbrooke, gonflant la pression sur le marché locatif.
Les données de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) montrent qu’en moyenne, le prix des loyers a grimpé de 9,2 % en 2021. Cette statistique tient toutefois compte du prix des logements neufs et des hausses plus substantielles pour les immeubles de moins de cinq ans d'âge.
La hausse pour les immeubles moins récents se situerait plus aux alentours de 5 %.
Lundi matin, l'Association des locataires de Sherbrooke recensait seulement une vingtaine de logements à louer.
La consigne est de ne pas déménager, à moins d’un cas de force majeure.
En juillet dernier, une soixantaine de familles ou de personnes s'étaient retrouvées à la rue. La situation pourrait être encore pire en 2022.