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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

À Ottawa, le patron de l’OTAN presse le Canada d’investir comme ses alliés

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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2024-06-19T21:52:15Z
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De passage à Ottawa mercredi, le secrétaire général de l’OTAN a pressé le Canada de dépenser un «minimum» de 2% de son produit intérieur brut (PIB) en défense, comme ont promis de le faire 23 des 32 pays membres de l’alliance. 

C’est une critique à peine voilée du Canada qu’a livrée Jens Stoltenberg, premier ministre de la Norvège entre 2005 et 2013, devant l’Association canadienne pour l’OTAN, dans la capitale fédérale.

«Je sais que ce n’est pas toujours facile parce que j’ai déjà été politicien, un parlementaire et un premier ministre pendant des années. Et je sais que c’est toujours plus facile de dépenser en santé, en éducation, en infrastructures et bien d’autres dossiers importants que d’augmenter les dépenses en défense», a dit M. Stoltenberg.

Toujours loin de la cible

Malgré des milliards de dollars en promesses, le gouvernement de Justin Trudeau est toujours loin de la cible. Et au rythme actuel, le Canada atteindra le seuil des 2% dans au moins une décennie.

L’OTAN évalue actuellement les dépenses du Canada à 1,33% de son PIB. À travers sa nouvelle stratégie de défense nationale, dévoilée il y a deux mois, Ottawa prévoit relever ses dépenses à 1,76% du PIB d’ici 2030.

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M. Stoltenberg a remis au visage des Canadiens à plusieurs reprises que le nombre de pays qui prévoient des dépenses conformes à la cible s'établit désormais à 23, et que la plupart d'entre eux ont des économies plus petites que celle du Canada, pourtant huitième membre en importance pour la taille de sa population.

Le Canada n’est pas spécial

Après avoir vanté le Canada comme un allié «très respecté et très apprécié», le secrétaire général a voulu remettre le pays à sa place.

«Les défis auxquels vous faites face au Canada, ce sont les mêmes auxquels sont confrontés tous les autres alliés. Ils ont des budgets, ils se préoccupent de leur équilibre fiscal, ils veulent dépenser en santé, en éducation et en plein d’autres choses.»

La sécurité, a dit M. Stoltenberg, est une «condition préalable» au succès de toutes les préoccupations des gouvernements, de la santé à l’éducation en passant par la lutte contre les changements climatiques.

Le mois dernier, vingt-trois sénateurs américains, démocrates et républicains, ont envoyé une lettre à Justin Trudeau pour l’exhorter à atteindre la cible.

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