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À Moscou, des Russes saluent le rapprochement avec Trump

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2025-02-19T20:01:45Z
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Dans les rues de Moscou, l’espoir d’une percée diplomatique après les premiers pourparlers de haut niveau entre Moscou et Washington se mêle aux appels à une position plus dure dans les négociations sur l’Ukraine, après trois longues années de combats et de sanctions occidentales.

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Moscou fait pression pour une remise à plat des relations avec les États-Unis de Donald Trump et exige une refonte complète de l’architecture de sécurité européenne dans le cadre de tout accord pour mettre fin au conflit ukrainien.

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«Il y a un espoir qu’enfin ce conflit terrible et très grave, qui affecte non seulement les pays en guerre, mais le monde entier, soit enfin réglé», dit à l’AFP Chamil Guizatoulline, un retraité de 80 ans.

«Nous aurions dû franchir cette ligne depuis longtemps», estime-t-il à propos des négociations américano-russes de mardi en Arabie Saoudite, qualifiant les tensions d’«absolument inutiles».

Beaucoup espèrent un arrêt des combats depuis longtemps. «Je suis psychothérapeute, je travaille avec les gens. Et cette tension, elle est partout», explique Elena, 44 ans. «Les gens sont fatigués de ce qui se passe».

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Konstantin, 40 ans, est d’accord: «J’attends la fin de la guerre, des négociations adéquates et que les gens arrêtent de mourir dans cette guerre. Je ne comprends pas du tout pourquoi tout a commencé».

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Vladimir Poutine a présenté une multitude de justifications à l’offensive de février 2022 contre l’Ukraine, notamment la «protection» des russophones de l’est de l’Ukraine et la «dénazification» d’un pays accusé d’être sous la coupe de puissances occidentales hostiles à la Russie.

Toutes ces raisons sont rejetées par Kyïv et ses alliés, qui affirment que l’attaque russe a été déclenchée pour conquérir l’Ukraine et soumettre son peuple.

Pas de concessions

Elena Kolpakova, une Moscovite de 77 ans, défend un accord qui ne se limiterait pas à un cessez-le-feu au niveau de la ligne de front actuelle.

«S’arrêter là où se déroule la guerre ou abandonner des territoires, c’est une erreur. Nos hommes sont morts, nous devons aller au bout de la logique [...] pour que ce soit une paix forte et stable», dit-elle.

«Je ne voudrais pas que nous concédions quoi que ce soit. Nous ne devons pas faire cela», ajoute Olga Vyssokikh, une retraitée coiffée d’un chapeau de fourrure blanche.

La Russie a été revigorée par les pourparlers de mardi et espère qu’ils constitueront une première étape pour la sortir de son isolement vis-à-vis des Occidentaux.

Et les déclarations de Donald Trump — qui a qualifié mercredi le chef de l’État ukrainien Volodymyr Zelensky de «dictateur» — n’ont fait que susciter davantage d’optimisme côté russe.

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Cet état d'esprit était partagé par de nombreux Moscovites, généralement hésitants à parler du conflit aux médias étrangers.

«La Russie et les États-Unis n'avancent pas sur la même voie, mais ils forment d'une manière ou d'une autre un partenariat», juge Evguénia Egorova, une entrepreneuse âgée de 25 ans.

«Je ne peux pas dire qu'il (Donald Trump) fera tout pour la Russie, mais je pense que son attitude est plus ou moins loyale envers la Russie, estime Raïssa, 60 ans. Ça ne peut pas toujours être mauvais, il doit y avoir du bon de temps en temps.»

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