À l’aube de la saison des terrasses, des restaurateurs veulent permettre aux chiens d’accompagner leurs maîtres au soleil

Face aux demandes plus insistantes de la part de leur clientèle, des restaurateurs interpellent le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) afin qu’il permette la présence de chiens sur les terrasses.

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Sur l’île d’Orléans, la copropriétaire de Cassis Monna et Filles, Anne Monna, confirme que la demande est forte, particulièrement durant la haute saison touristique, pour permettre les chiens sur la terrasse de La Midinette.

«On se fait dire qu’on ne peut pas laisser les chiens sans surveillance dans l’auto l’été», illustre M^me Monna, elle-même propriétaire de deux chiens.

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Si certains restaurateurs permettent déjà des exceptions, au risque de sanctions de la part du MAPAQ, Anne Monna explique que cette gestion devient alors problématique pour le personnel sur le terrain.

«Je voyage en Europe et les chiens sont acceptés partout, raconte-t-elle. Et j’ai même tendance à croire que les chiens s’y comportent mieux. Les chiens apprennent à se faire plus discrets et à se coucher sous la table.»

Démarche concertée avec les hôteliers

En Ontario, les chiens sont autorisés sur les terrasses depuis le 1^er janvier 2020. La loi ontarienne autorise même les chiens à l’intérieur dans les endroits où l’on produit de l’alcool et où l’on sert de la nourriture qui a peu de risque d’être contaminée.

Au Québec, pour l’instant, seuls les chiens d’assistance sont permis sans restriction dans les restaurants et les bars. «Les restaurateurs doivent demander s’il s’agit d’un chien d’assistance et la parole du propriétaire fait foi de tout», explique Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales à l’Association Restauration Québec (ARQ).

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Or, depuis la pandémie de COVID-19, beaucoup de personnes ont adopté un chien et s’attendent maintenant à pouvoir l’amener où elles vont manger.

L’ARQ a donc mené «dans les dernières semaines» une consultation auprès de ses membres et a décidé d’entreprendre des démarches auprès du MAPAQ pour des assouplissements «pour les terrasses».

«Il n’y a pas de consensus auprès de nos membres pour ce qui est de l’intérieur des restaurants. Il y a notamment toute la question de la gestion des allergies qui est plus complexe à l’intérieur», nuance M. Vézina. On entrevoit par contre peu de problèmes à laisser les chiens à l’extérieur.

Si elle comprend les aspects sanitaires pouvant être problématiques avec la présence de chiens à l’intérieur d’un restaurant, Anne Monna les juge «exagérés» lorsqu’il est question d’une terrasse extérieure.

«Ça nous arrache toujours le cœur [de refuser des chiens]», se désole celle qui se dit inséparable de son propre chien nu mexicain, Kiki.

La démarche de l’ARQ auprès du MAPAQ se fera de concert avec l’Association hôtellerie du Québec.

Au moment de publier ces lignes, le cabinet du ministre de l’Alimentation, André Lamontagne, n’avait pas répondu à nos questions en lien avec ces demandes du milieu de la restauration.