À l’approche des élections, des municipalités font leurs demandes
Jonathan Cyrenne | TVA Nouvelles
Au moment où les partis politiques se préparent en annonçant leur slogan en prévision du scrutin du 3 octobre, de nombreux acteurs économiques, politiques et sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec espèrent que la campagne électorale sera l'occasion de faire entendre leurs demandes et faire valoir leurs idées.
Pour les maires des municipalités en périphérie de Trois-Rivières, le manque de terrains est un enjeu majeur. Sans croissance, les municipalités craignent ne plus être en mesure de suivre l'inflation et devoir refiler la facture aux contribuables.
Le maire de Louiseville, Yvon Deshaies, réclame depuis quelques mois davantage de pouvoirs décisionnels quant à l'aménagement du territoire. L'ancien préfet de la MRC de Bécancour et maire de Sainte-Françoise, Mario Lyonnais, avait d'ailleurs les mêmes demandes avant de se présenter comme candidat au Parti conservateur du Québec.
La mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois, croit que la fiscalité municipale devrait être revue. Elle pense notamment aux bâtiments publics qui ne sont pas taxés à leur pleine capacité. «Il faut revoir la façon d'aller chercher des sous. On sait que le gouvernement ne paie pas la totalité de ses taxes», a-t-elle rappelé.
La mairesse surveillera aussi le dossier de l'urgence dans sa ville alors qu’au cours des derniers mois, il y a eu plusieurs bris de services. La situation est aussi déplorée par Marie-Josée Hamelin, présidente du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et des métiers (SPPSAM-MCQ).
«Il y a Nicolet, Fortierville et Louiseville. À ces endroits, il y a eu davantage des coupures de services en raison d’un manque de personnel. Il faudra, un jour, arrêter de considérer les employés comme des numéros», a précisé Mme Hamelin qui estime que les CIUSSS devraient être abolis.
Il est aussi demandé que des primes et avantages de disparités régionales s'appliquent aux travailleurs de la santé de La Tuque. «Il y a un manque de rétention. C'est difficile d'être attractif à La Tuque. Il faut que les maires embarquent avec nous. Ça permettrait une plus grande attractivité pour ce territoire», a ajouté Marie-Josée Hamelin.
La Chambre de commerce et d'industries de Trois-Rivières (CCI3R) croit, pour sa part, que le prochain gouvernement devra investir davantage pour soutenir l'innovation. «Il faut qu'il y ait des programmes et des crédits d'impôt pour aider les entrepreneurs. L'innovation et l'automatisation sont des alternatives aux problèmes de main-d’œuvre», a précisé Patrick Massicotte, président de la CCI3R.