Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Éducation

«À la va-vite»: les profs ne sont pas prêts pour enseigner Culture et citoyenneté québécoise, affirment les syndicats d’enseignants

La Fédération des syndicats de l’enseignement demande à Québec de «faire marche arrière»

Daphnee Dion-Viens
Partager
Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2024-08-21T23:00:00Z
Partager

Matériel pédagogique approuvé à la dernière minute, formation insuffisante, implantation trop rapide: les profs ne sont pas prêts à enseigner le cours Culture et citoyenneté québécoise à la rentrée, affirment les syndicats d’enseignants. 

À quelques jours du retour en classe, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) demande même au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, de «faire marche arrière» en n’imposant pas l’enseignement de ce nouveau cours dans toutes les écoles québécoises à la rentrée, de façon obligatoire.

Sinon, «l’implantation va être nécessairement difficile», affirme son président, Richard Bergevin.

Même si le matériel pédagogique est bel et bien approuvé par Québec au cours des prochains jours, comme prévu, «c’est beaucoup trop tard» pour les enseignants qui n’auront pas le temps de bien se préparer, explique-t-il.

Plusieurs profs n’ont pas pu suivre les formations requises, certains parce qu’ils n’y ont pas eu accès et d’autres, parce qu’ils n’ont pas pu se faire remplacer pour y assister en raison de la pénurie, ajoute M. Bergevin.

En mai, moins de la moitié des enseignants avaient suivi la formation sur le nouveau cours, selon un sondage réalisé par la FSE-CSQ. Et même ceux qui ont été formés ne se sentaient pas suffisamment outillés pour l’enseigner, selon les répondants.

«À la va-vite»

Le constat est semblable à la Fédération autonome de l’enseignement, où l’on dénonce aussi une implantation «à la va-vite». «On vient de lancer [le programme] aux profs un peu comme une patate chaude et on leur dit: débrouillez-vous avec ça», laisse tomber Annie Primeau, vice-présidente à la vie pédagogique.

En mai, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, avait toutefois réaffirmé son intention d’aller de l’avant pour la rentrée 2024, en rappelant que son implantation avait déjà été reportée d’un an, l’année dernière.

«Le personnel a tous les outils en main pour se former d’ici la prochaine rentrée. [...] Il est temps d’aller de l’avant», avait-il déclaré sur le réseau social X.

Le cours Culture et citoyenneté québécoise, qui remplacera le controversé cours Éthique et culture religieuse, sera enseigné de la première année du primaire à la cinquième secondaire. 

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité