À la porte des séries: Matthew Bergeron savoure une première saison «incroyable» avec les Falcons


Stéphane Cadorette
Matthew Bergeron multiplie les découvertes à sa première saison dans la NFL. Nouvelle position, nouvelle ville, nouvelle équipe, nouvel environnement et nouvelle ligue. Ce que le garde de Victoriaville souhaite plus que tout, c’est qu’une autre nouveauté s’ajoute à la liste avec une place en séries éliminatoires.
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«Je décrirais ça comme une saison d’apprentissage. Pour moi, c’est vraiment un apprentissage dans toutes les facettes de ma vie», a résumé Bergeron, lors d’un entretien par visioconférence avec quelques journalistes québécois, organisé par les Falcons, au terme d’un entraînement de l’équipe à Atlanta.
À quelques reprises, l’athlète de 23 ans, qui a amorcé les 13 matchs des siens en prenant part à tous les jeux offensifs, a utilisé le qualificatif «incroyable» pour décrire le feu roulant des derniers mois.
En mission
Ce qui couronnerait assurément le tout comme expérience, serait de vivre le gros tournoi de janvier. Les Falcons n’ont pas obtenu leur billet pour les éliminatoires depuis 2017 et avec une fiche de six victoires et sept revers, ils sont impliqués dans une triple égalité dans la division Sud avec les Buccaneers de Tampa Bay et les Saints de La Nouvelle-Orléans.
Les champions de la section se retrouveront en séries et Bergeron se plaît à rêver d’un duel sans lendemain, dans son deuxième chez-lui, à Atlanta. Il ne reste que quatre matchs à jouer, contre les Panthers (1-12), les Colts (7-6), les Bears (5-8) et les Saints (6-7).
«Tout est devant nous. En tant que recrue, c’est vraiment excitant de jouer dans des matchs aussi importants. Dans ma carrière universitaire ou même au secondaire, je n’ai jamais vraiment été dans les séries. C’est la première fois que je joue au football aussi tard en décembre et de jouer dans des matchs avec des enjeux aussi importants, c’est vraiment incroyable», a-t-il lancé.
Pas de cadeaux

Même si dans le dernier droit, l’heure n’est pas encore au bilan de saison, Bergeron est revenu sur ce qui l’a marqué depuis ses débuts dans la NFL.
Pour lui, il ne fait aucun doute que ce qui a été le plus saisissant est le niveau de compétitivité à chaque semaine.
«C’est quelque chose que j’ai appris comme recrue dans la NFL. C’est vraiment difficile de gagner. Il n’y a pas de matchs garantis. La moitié de la ligue est à 6-7 (six équipes) ou 7-6 (sept équipes).
«Ce qui me marque le plus, c’est que la plupart de nos matchs se jouent dans les dernières minutes et les dernières secondes. Il faut toujours s’attendre à une bataille», a mentionné celui qui a effectivement été impliqué dans neuf matchs décidés par une seule possession.
Un bel appui

Pour Bergeron, un autre moment fort a été le grand débarquement à New York d’une quinzaine d’autobus, dont deux de Victoriaville, remplis de partisans québécois venus l’appuyer, le 3 décembre face aux Jets.
«C’était quelque chose de vraiment incroyable. Il faut que je reconnaisse que je suis très choyé en tant qu’athlète. Ce ne sont pas tous les athlètes de mon niveau qui ont le même soutien derrière eux.»
«Je viens de Victoriaville, une petite ville, et du Québec, qui est une province tissée serrée. Les gens soutiennent leurs athlètes locaux et c’était vraiment spécial de voir tout ce monde avec le chandail 65. J’ai eu plein de commentaires de mes coéquipiers. Ça me tient vraiment à cœur et même si je n’ai pas pu remercier tout le monde, j’ai essayé d’aller en voir le plus possible après le match», a-t-il raconté.
Le 24 décembre, les Falcons jouent le seul de leurs quatre derniers matchs qui se déroulera à Atlanta et Bergeron en profitera après coup pour recevoir sa famille afin de souligner Noël chez lui.
Il devra toutefois patienter jusqu’au 7 janvier avant de recevoir ce qui serait son cadeau le plus attendu, une place en séries au terme du calendrier régulier.