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Culture

À 50 ans, Varda Étienne estime être dans la plus belle période de sa vie

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Carolyn Richard

2023-08-20T10:00:00Z
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Des tempêtes et des périodes d’incertitude, Varda Etienne en a traversé plus souvent qu’à son tour. Depuis quelques années, c’est la sérénité qui frappe à sa porte, et elle cumule des projets professionnels qui l’inspirent et la font grandir. À 50 ans, la diva de Brossard n’a pas fini de nous épater...  

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Varda, je me trompe ou tu vis une année professionnelle très marquante?
Je suis choyée! Je ne peux pas me plaindre. J’ai travaillé sur Sucré salé cet été, je suis présentement en tournage pour la deuxième saison de Et si c’était toi? pour AMI-télé et je reviens à la radio, à Rouge FM, dans Véronique et les Fantastiques dès le 21 août. Je suis en nomination aux Gémeaux pour mon documentaire T’es belle pour une Noire et je suis en pourparlers pour une autre série documentaire. Alors oui, je traverse une année professionnelle absolument magnifique!

Félicitations pour ta nomination aux Gémeaux! Est-ce que devenir documentariste était quelque chose que tu désirais depuis longtemps?
Oui, j’ai pensé à ma série Les enfants invisibles pendant 10 ans avant que ça se fasse. Et pour T’es belle pour une Noire, je me suis rendu compte que beaucoup de gens en dehors de la communauté noire ne connaissaient pas le terme «colorisme», alors je suis très fière de cette série. En toute humilité, je prends beaucoup de plaisir à trouver des idées ou des sujets à explorer, et j’ose croire que mes deux séries documentaires ont fait une différence dans la société. J’ai aussi l’impression qu’elles m’ont donné une certaine crédibilité que je n’avais pas avant.

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Qu’est-ce qui te fait penser ça?
Disons que j’ai pas mal toujours été perçue comme étant une personne très superficielle et ayant peu de mots. À travers mes documentaires et les sujets que j’y aborde, je crois que les gens voient maintenant une autre facette de moi. Mais à la base, j’ai fait ces documentaires pour moi. C’est quelque peu égoïste comme démarche et il y a quelque chose de très libérateur dans tout ce processus; ça m’a fait un grand bien.

Et que dire de tes 20 ans à Sucré salé... C’est assez rare d’être rattaché à un projet aussi longtemps, non?
En fait, j’ai commencé à Sucré salé il y a 21 ans. Et je dois préciser que Sucré salé, ce n’est pas un travail pour moi, j’ai beaucoup trop de fun à faire ça. Et ce que j’aime surtout, c’est qu’avec les années, j’ai développé un beau lien de confiance avec les gens que j’ai eu le privilège d’interviewer.      

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De quelle entrevue es-tu le plus fière?
Celle avec l’acteur Viggo Mortensen. Je l’avais interviewé il y a plusieurs années alors qu’il faisait la promo d’un film où son personnage souffrait de troubles bipolaires et j’avais pleuré pendant toute l’entrevue, car ce sujet me touche personnellement. Je devais avoir seulement quatre minutes avec lui, mais il avait dit à la relationniste que ça prendrait le temps que ça prendrait, et on a pris le temps de parler. Lorsque je l’ai revu l’année dernière, je lui ai rappelé ce beau moment qu’on avait vécu, et il est devenu très émotif.      

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Quelle a été la pire?
L’entrevue avec Jessica Alba a été ratée, et je ne sais trop pourquoi. J’ai eu un trou de mémoire et je ne me souvenais plus de mes questions, au point où je me suis excusée. J’avais figé. Ça doit faire environ 10 ans, et je m’en suis voulu pendant très longtemps.

Et qui n’as-tu jamais interviewé que tu aimerais recevoir en entrevue?
Ça risque d’en surprendre plusieurs, mais je n’ai jamais interviewé Céline, alors évidemment, j’aimerais ça.

Varda, de toutes les femmes que je connais, tu es probablement la seule qui avait hâte de franchir le cap des 50 ans, et c’est fait depuis le 13 décembre dernier. Sincèrement, tu rayonnes!
Ah, merci! Je crois beaucoup en la visualisation. Sans entrer dans l’ésotérisme, je crois vraiment que notre cerveau est un aimant qui attire les choses. Je suis convaincue que si on demande du positif, on recevra du positif. Dans ma façon de voir les choses, la cinquantaine n’est pas une fin en soi, loin de là. Je suis l’égérie de la boutique de lingerie Canicule, donc je publie parfois sur mes réseaux sociaux des photos de moi en maillot ou en sous-vêtements. Évidemment, il y a toujours des gens qui critiquent, alors je me garde une petite gêne et je ne réponds pas, mais dans le fond, ce que j’aimerais leur dire, c’est qu’il ne faudrait pas penser qu’à 50 ans je ne baise plus. Voilà, c’est dit! (rires)

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C’est inspirant de voir à quel point tu t’assumes et t’affirmes!
Absolument! À 50 ans, je ne me suis jamais sentie aussi hot! Et ça va au-delà du physique, car il y a quelque chose qui se passe dans la tête en vieillissant et c’est magnifique. Je ne dis pas ça pour me rendre intéressante, mais je suis dans la plus belle période de ma vie. Je regarde Janette Bertrand et Denise Filiatrault, et c’est comme ça que j’ai envie de vieillir. Quels beaux modèles inspirants elles sont! 

Dis-moi, aurais-tu encore recours à la chirurgie esthétique?
J’ai pensé à la chirurgie plastique, peut-être une abdominoplastie, mais il paraît que c’est douloureux. Alors, j’enfile une deuxième gaine et le tour est joué! (rires) Chose certaine, si tout s’arrêtait demain, je pourrais dire que mes deux dernières années ont été fabuleuses, sans oublier qu’à travers tout ça mes enfants vieillissent également. Ça aussi, c’est une grande étape importante.

Justement, tu as deux garçons et une fille qui sont rendus des adultes et qui se bâtissent une vie. Toi qui es mère poule, tu vis bien avec cette transition?
Oui, et je me surprends à avoir moins de peine qu’avant. Prenons mon fils Sacha, qui est le plus jeune. À 20 ans, il repart vers l’Utah, car il étudie là-bas. Si j’ai moins de peine, c’est parce que chez lui aussi, il y a eu transformation. Même chose pour ma fille et mon autre garçon. Je vois qu’il est devenu un homme. Il m’a expliqué que sa vie est maintenant là-bas et qu’il se sent adulte quand il y est, car il ne dépend pas de moi et il voit lui-même à ses affaires. Bon, évidemment, ça m’a pris un peu de temps à l’accepter — je l’ai quand même fait revenir au Québec cinq fois l’année dernière, car je m’ennuyais trop, mais ça, c’est du grand Varda très intense. (rires)

C’est beau ce que tu vis avec tes enfants qui déploient leurs ailes.
Absolument! C’est certain que ça me fait de la peine quand Sacha repart aux États-Unis, mais en même temps, je vois que mon ex-mari et moi avons fait du bon travail avec nos enfants, et ça, j’en suis très fière et je suis à fond dans la gratitude.

Qu’est-ce que tu te souhaites pour la suite?
Que ce que je vis actuellement, soit beaucoup de sérénité et une santé mentale impeccable, se poursuive, car je vais très bien depuis un bon moment. Dans le fond, je vais là où le vent me porte et ça se passe très bien. 

Sucré salé, du lundi au vendredi 18 h 30, à TVA.
Véronique et les Fantastiques, de retour à Rouge dès le 21 août.
Les séries documentaires Les enfants invisibles et T’es belle pour une Noire sont offertes sur Tou.tv Extra.

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