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L'article provient de TVA Nouvelles
Sports

À 18 ans, la Canadienne Victoria Mboko fait sensation à Roland-Garros et atteint le troisième tour

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-05-28T10:32:36Z
2025-05-28T17:36:42Z
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Avec la confiance et l’aplomb d’une joueuse d’expérience, la Canadienne Victoria Mboko a obtenu mercredi son billet pour le troisième tour à Roland-Garros, à seulement 18 ans, et après s’être sortie du tableau des qualifications. Le tout à sa première présence dans un tournoi du Grand Chelem.

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La Torontoise, 120e mondiale, s’affiche comme l’une des sensations de ce début de quinzaine à Paris. Dès l’ouverture du site, les gradins du petit court 7 étaient remplis de spectateurs curieux de voir en action la jeune prodige qui frappe la balle avec autant d’aplomb.

On se doute qu’ils n’ont pas été déçus: Mboko a signé une victoire convaincante aux dépens de la 59e raquette sur la WTA, l’Allemande Eva Lys. Un pointage de 6-4 et 6-4, dans un match bouclé en seulement 1 h 19 min. 

Un troisième tour à 18 ans, ce n'est pas rien. Leylah Fernandez avait le même âge quand elle a réussi l'exploit, aussi sur l'ocre de Roland-Garros, à l'automne 2020 (le tournoi avait été déplacé de date en raison de la pandémie). 

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Photo AFP
Photo AFP

Une fois la dernière balle du match jouée, la Canadienne a pris la palette de sa casquette entre ses mains puis s’est retournée vers son clan, l’air à la fois euphorique et incrédule. 

Une ascension phénoménale

C’est que ces derniers mois ont été complètement fous pour «Vicky», depuis longtemps considérée comme l’un des grands espoirs du tennis canadien, mais dont la carrière junior a été ralentie par de sérieuses blessures.

En début de saison, Mboko pointait au-delà du 300e rang au classement de la WTA. Six mois plus tard, la voilà déjà assurée de figurer parmi les 90 meilleures raquettes de la planète, une fois ce Roland-Garros terminé.

«Je ne m'attendais pas [à figurer parmi les 100 meilleures au monde]. C'est un grand accomplissement, bien sûr, qui ne voudrait pas être dans le top 100?» a souri Mboko durant sa conférence de presse d'après-match, à laquelle des journalistes d'un peu partout ont assisté, curieux d'en connaître plus sur la jeune raquette. 

«Mais en fait, je ne savais pas que j'en faisais maintenant partie avant que mes parents ne me le disent!»

Cette ascension phénoménale s’explique notamment par ses succès dans des épreuves ITF, où elle a glané cinq titres cette saison. À cela s’ajoutent une finale dans un WTA 125, à Parme, et une manche enlevée à l’Américaine Coco Gauff, actuelle deuxième mondiale, il y a quelques semaines à Rome. 

Un gros test l’attend

La Canadienne n’a toujours pas perdu une manche sur l’ocre de Paris en cinq rencontres, qualifications incluses. Mercredi, elle a dicté le ton avec ses frappes autoritaires, qui l’ont aussi aidée à se sortir de quelques pièges, dont à 30-30, alors qu’elle servait pour le match.

Mais le test sera énorme, vendredi, au troisième tour. Mboko se mesurera à la Chinoise Qinwen Zheng, huitième tête de série et médaillée d’or sur cette même terre battue parisienne, l’an dernier, aux Jeux olympiques. 

Et bien sûr, même si elle profite du moment et qu'elle souhaitait le faire encore pendant quelques heures, la jeune joueuse saisit l'ampleur du défi qui se dressera devant elle. «C'est une top 10, alors c'est déjà quelque chose d'énorme», a-t-elle répondu à un journaliste chinois qui lui demandait ce qu'elle savait de sa prochaine rivale.

«Ce sera dur, fatigant. Je devrai bâtir des points, jouer mon meilleur tennis. Elle a battu tellement de bonnes joueuses.»

▶ Le Québécois Gabriel Diallo, toujours en lice en simple, où il jouera jeudi, a fait son entrée en double, mercredi. Avec son partenaire, le Britannique Jacob Fearnley, le Montréalais s’est imposé 6-0 et 6-2 aux dépens de la paire formée du Colombien Nicolás Barrientos et de l’Indien Rithvik Choudary Bollipalli.

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