À 15 ans, le fils d’Anthony Kavanagh fait ses début comme comédien en France
Samuel Pradier
En plus de sa participation à l’émission Zénith, à Radio-Canada, Anthony Kavanagh sera prochainement en tournée au Québec avec son spectacle Happy, qu’il présente depuis plus de deux ans en Europe. L’humoriste nous a aussi parlé de son fils, Mathis, qui vient de faire ses débuts de comédien en France.
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Habitué à jouer sur les deux marchés — Québec et Europe —, Anthony Kavanagh adapte toujours ses textes, autant dans le vocabulaire que dans les références, afin d’être compris par le plus grand nombre de gens. «Habituellement, je réécris le spectacle à 50 %. Pour Happy, le thème est universel, puisque je parle du bonheur et des points communs qu’ont les gens heureux. On a moins adapté, mais on a ajouté un numéro original. Le spectacle commence de la même façon, mais après, j’enchaîne avec quelque chose de différent. Je ne peux pas dire quoi, ce sera la surprise.» Pour l’accompagner dans ce travail d’orfèvre, Anthony Kavanagh essaie de s’entourer des meilleurs. «Je travaille avec l’auteur et humoriste Stéphane Poirier. En fait, je fais toujours cet exercice avec un humoriste qui est au moins 10 ans plus jeune que moi. Cette fois-ci, il a 20 ans de moins. Je veux toujours avoir quelqu’un qui a le pied dans sa génération et dans celle qui le suit. Moi, j’ai un pied dans la mienne et dans celle qui m’a précédée, ce qui fait en sorte qu’on arrive à rester cohérent et pertinent pour tout le monde.»
Des décennies d’humour
Anthony Kavanagh a remporté les auditions de Juste pour rire en 1989, et sa carrière a pris son essor l’année suivante. Trente-cinq ans plus tard, l’humoriste est toujours habité de la même passion. «Je suis encore là. Je gagne encore ma vie en faisant le métier que je rêvais de faire quand j’avais 14 ans. C’est une chance d’avoir 35 ans de carrière ici et 26 ans en Europe, de voyager et de pouvoir faire des spectacles dans différents pays, même si c’est fatigant. C’est très gratifiant et toujours touchant de constater qu’il y a encore des gens qui viennent me voir.» Il y a quelques années, après avoir eu un problème de santé, l’artiste avait pourtant assuré qu’il voulait lever le pied. «J’ai ralenti la cadence, j’en ai fait moins, même si dans les prochains mois, ce sera un peu la folie. Mais à partir de mars et jusqu’à la mi-juin, je serai en spectacle seulement au Québec. Ça va être plus calme.»
Son fils: Comédien en France
Mathis, le fils d’Anthony Kavanagh, a 15 ans et vient de faire ses débuts de comédien dans une série française. «Il fait du doublage depuis un moment. La première fois, c’était avec moi pour la version québécoise d’Aladdin, et après, il a doublé plusieurs films. Dernièrement, il a joué dans le dernier épisode de la série Clem, pour TF1. Ça devait être la fin de la série, mais finalement, ils l’ont prolongée d’une saison.»
Mathis ne souhaite pas forcément faire du jeu son métier. «Pour l’instant, c’est un passe-temps. Ses premiers contrats ont été faciles à obtenir. Pour ce qui est de Clem, les gens de la production m’avaient appelé pour y jouer, mais j’avais décliné leur offre. Ils m’ont aussi dit qu’ils cherchaient un jeune avec l’accent québécois. Mathis a donc passé deux ou trois auditions, puis il a eu le contrat. Il m’a rejoint en France pour les deux jours de tournage, et après, il est revenu ici pour l’école. Mais pour lui, c’est comme une job d’étudiant, ce n’est pas son rêve.» Le père, comme le fils, n’a pas d’agent au Québec, ce qui ne devrait pas durer. Quant à la jeune Alice, la fille de huit ans de l’humoriste, elle pourrait bien suivre les traces de son père et de son frère.
Ne manquez pas Zénith le jeudi à 20 h, à Radio-Canada. Les dates de la tournée québécoise du spectacle Happy sont disponibles au anthonykavanagh.com.