Un Montérégien de 34 ans a écopé d’une sentence de 9 ans et demi de prison jeudi pour l’homicide involontaire d’un homme lors d’une confrontation qui a mal tourné l’été dernier dans le stationnement d’un hôtel.

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Le juge Marco Labrie s’est ainsi rangé, ce jeudi, au palais de justice de Longueuil, derrière une suggestion commune de la Défense et de la Couronne. 

Jimmy Lemire-Charlebois avait précédemment plaidé coupable d’avoir tiré une balle au visage de Danny Durand-Laporte, le 11 août dernier.

Cette journée-là, Danny Durand-Laporte, un certain Alexandre Boulay et une autre personne se sont rendus à un appartement pour rencontrer un ami de Jimmy Lemire-Charlebois.

Plus tard, l’accusé, qui ne connaissait pas personnellement sa victime, a appelé et harangué Boulay sous prétexte qu’un «incident» s’apparentant à de l’intimidation s’était produit avec son ami, lit-on dans l’énoncé conjoint des faits.

Au terme de messages textes acrimonieux, une rencontre dans le stationnement de l’hôtel Laliberté à Saint-Liboire a été prévue.

Une fois sur place, «l’accusé braque immédiatement son arme à feu vers Alexandre Boulay sans que ce dernier ou la victime aient eu le temps de dire ou faire quoi que ce soit», détaille-t-on.

Un premier coup de feu tiré par Lemire-Charlebois a déclenché une altercation entre lui et Boulay. Deux autres balles ont été dégainées sans faire de blessés.

Une quatrième balle atteindra finalement au visage Danny Durand-Laporte, qui se trouvait alors à proximité.

«Lors de l’événement, l’arme à feu n’a jamais été utilisée en légitime défense», souligne-t-on dans l’énoncé des faits.

Mensonge

Paniquées, les personnes accompagnant Danny Durand-Laporte ont déplacé ce dernier 40 kilomètres plus loin, à Saint-Bernard-de-Michaudville, près d’un bateau récemment acheté par Alexandre Boulay.

Elles ont déclaré d’abord aux autorités que la victime «se serait possiblement heurté la tête en tombant du bateau».

Les enquêtes du coroner et de la police ont cependant contredit leur version. 

Pas de justice

Linda Laporte, la mère de la victime de 31 ans, ne cachait pas sa déception face à la durée de la sentence, en sortant de la salle d’audience.

«C’est terrible», a commenté Mme Laporte, croyant que justice n’a pas été rendue.

Celle qui serait en dépression depuis la mort de son fils dit avoir perdu la personne qui l’aidait le plus dans sa lutte contre le cancer de la gorge.

«Il va falloir que je passe à travers ça toute seule, une étape à la fois», déplore-t-elle.