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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

9 ans de prison pour avoir tabassé le nouveau chum de son ex

Simon Tremblay a reçu jeudi une peine de neuf ans de prison au palais de justice de Laval.
Simon Tremblay a reçu jeudi une peine de neuf ans de prison au palais de justice de Laval. Photo tirée de Facebook
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Camille Payant | Journal de Montréal

2023-01-20T17:00:00Z
2023-01-20T17:12:13Z
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Un Montréalais écope d’une lourde peine de neuf ans de pénitencier pour avoir attaqué sauvagement le nouveau copain de son ex, et tenté de brouiller les pistes en incendiant son propre véhicule. 

«J’espère qu’il va y avoir une prise de conscience de sa part. Il va avoir du temps pour réfléchir», a indiqué la victime au Journal, à la sortie du palais de justice de Laval jeudi.  

Simon Tremblay, 51 ans, venait alors d’écoper d’une peine qualifiée de «nécessairement sévère» par le juge Marc-André Dagenais.  

En décembre 2020, la nouvelle flamme de l’ex de Tremblay avait été victime d’une attaque «particulièrement sanglante», «cruelle et gratuite», alors qu’il venait à peine de rentrer chez lui après une soirée. 

Tremblay, qui était caché dans le domicile de la victime depuis près de quatre heures, à Laval, lui avait asséné un violent coup à la tête avec un lourd objet métallique. Puis, il avait continué de le frapper à la tête, cette fois-ci avec un objet tranchant, et l’avait étranglé. 

L’homme attaqué «mentionne qu’il souhaite survivre pour pouvoir revoir sa fille. Cette ultime imploration semble fonctionner, puisque l’agresseur le libère et quitte les lieux, non sans lui asséner un dernier coup au visage», a indiqué le juge Dagenais.  

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Ces nombreux coups laissent la victime dans un piteux état : lacérations nécessitant 64 points de suture, plusieurs fractures à la mâchoire, à la tête et au sinus, trou dans la joue et commotion cérébrale. 

  • Écoutez le bulletin de nouvelles avec Alexandre Moranville au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio : 

Cacher les traces

Dans les jours ayant suivi l’agression, les soupçons des policiers s’étaient rapidement portés vers Simon Tremblay, qui n’acceptait pas la rupture avec son ex. Il avait lui-même affirmé qu’il en était «accro».  

Ce dernier s’était toutefois rapidement mis à détruire les preuves liées au crime, notamment en réinitialisant son téléphone cellulaire. 

La voiture de l’accusé a aussi été retrouvée incendiée deux jours après le crime. Des traces de sang se trouvaient néanmoins toujours à l’intérieur du véhicule, même s’il avait tenté de nettoyer le tout avec de l’eau de Javel. 

Tremblay a toujours nié les faits et a conservé son droit au silence tout au long du processus judiciaire. 

Séquelles graves

Depuis l’attaque, la victime vit d’importants maux de tête de manière répétée et doit composer avec un syndrome post-traumatique léger. 

Il a même entamé une psychothérapie, avenue qu’il n’avait jamais envisagée avant le crime. 

«Marqué physiquement à vie par l’attaque injustifiée qu’il a subie, il vit [...] des conséquences psychologiques importantes qui ne semblent pas vouloir s’estomper plus de deux ans après le crime», a noté le tribunal. 

L’ex-copine de Tremblay, pour sa part, «dit vivre avec le stigmate d’avoir été le mobile d’un geste aussi violent», peut-on lire dans la décision de 31 pages. 

Elle craint également les représailles de la part de Tremblay. À deux reprises en 2021, ce dernier aurait brisé ces conditions en la contactant, alors qu’il se trouvait en liberté avec un bracelet électronique.  

Il devra donc être de retour devant le tribunal en mars dans ces dossiers. 

– avec la collaboration d'Antoine Lacroix

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