73% des ados garçons bombardés de stéréotypes masculins en ligne

Agence QMI
Votre garçon dans l’adolescence est probablement exposé à des contenus en ligne promouvant une certaine vision de la masculinité et offrant des conseils préoccupants concernant les relations avec les filles, selon une étude publiée mercredi.
Près du trois quarts des garçons (73%) naviguant sur internet sont confrontés à des publications véhiculant des messages et des stéréotypes sur «ce qu’est être un homme», d’après une nouvelle enquête de Common Sense Media.
Ces contenus incluent notamment des scènes de combat, de musculation ou des méthodes pour gagner de l’argent.
L’étude révèle que cette exposition se produit souvent involontairement dans les deux tiers des cas, car même si les jeunes ne recherchent pas activement ces contenus, les algorithmes des plateformes en ligne leur en font la suggestion.
Bien que 94% des adolescents consultent internet quotidiennement, ceux qui maintiennent des relations solides dans le monde réel développent une meilleure estime d’eux-mêmes et se sentent moins isolés.
Ces garçons ont également tendance à cacher leurs émotions, pensant qu’ils ne devraient pas les montrer, que ce soit en pleurant ou en exprimant leur peur, rapporte CNN, citant une étude menée aux États-Unis en juillet auprès de 1000 garçons âgés de 11 à 17 ans.
Le média américain indique que 69% des garçons sont régulièrement exposés à des contenus présentant de façon problématique les rôles genrés. On y trouve des publications suggérant que les filles préfèrent un certain type d’homme ou qu’il faut adopter un style particulier pour atteindre ses objectifs.
Interrogé par CNN, Michael Robb, auteur principal de l’étude et directeur de recherche à Common Sense Media, a toutefois reconnu que l’étude ne démontrait pas que l’utilisation des réseaux sociaux par les adolescents produit des effets particuliers.
Les résultats pourraient néanmoins faire sous-estimer le nombre de garçons adoptant ce type de croyances masculines, plusieurs d’entre eux ayant peut-être été réticents à partager ouvertement leur opinion.