7 vérités sur Jonas
L'album «Jonas & the Jaguar Moon» est disponible partout. Pour la tournée: jonasandthejaguarmoon.com.

Samuel Pradier
Vingt ans après la sortie de son premier album, Jonas Tomalty revient sur le devant de la scène avec un nouveau groupe, un nouvel album et une nouvelle philosophie de vie. Plus posé et heureux que jamais, le papa de trois enfants en bas âge a accepté de se dévoiler plus en profondeur.
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Enfant, je chantais dans une chorale
Je chantais dans ce qui est devenu The EMSB Chorale, la chorale de la Commission scolaire anglophone de Montréal. Des élèves de toutes les écoles de la commission scolaire sont choisis et ils sont encore très bons. À l'époque, on était une quarantaine de jeunes. C’est vraiment là que j’ai tout appris. On m’a enseigné à lire la musique, la technique vocale, à faire des vocalises, les harmonies. Je suis monté sur scène très jeune, mais c'est vers l'âge de 12 ans que j’ai commencé à chanter avec une guitare dans les mains, pour le spectacle de l’école secondaire. J’y avais joué des chansons de Bob Dylan. À 14 ans, j’ai ensuite créé mon premier groupe, Rubberman. On faisait de la musique post-grunge, fortement inspirée des Stone Temple Pilots, notre groupe préféré. À 17 ans, on a signé un contrat de disques et on faisait des petites tournées les fins de semaine. J’ai commencé la tournée très jeune.
À 12 ans, je travaillais dans un restaurant
J’ai commencé à travailler dès l'âge de 10 ans, parce que c’était important pour mes parents que les jeunes aient des responsabilités. J’ai donc distribué le journal dans le quartier, puis j’ai travaillé comme plongeur dans un restaurant. Après, j’ai été serveur pendant plusieurs années au restaurant Chez Nick, à Westmount, au même moment où ma carrière commençait à décoller. J’avais un boss super cool, Rob, qui est toujours propriétaire du restaurant. Il m’a beaucoup soutenu. J’arrivais parfois en retard parce que j’avais donné un spectacle la veille ou je devais partir plus tôt parce que je devais aller en studio. Il a toujours été compréhensif. En fait, j’ai travaillé en parallèle comme serveur et barman jusqu’à la sortie de l’album Jonas, en 2004.
Je suis profondément spirituel
Je ne suis adepte d'aucune religion, je ne sais même pas si je crois vraiment en un dieu. Mais j’ai vécu beaucoup de choses spirituelles dans ma vie, qu'il s'agisse d'aventures avec des amis, d'expéditions dans le Grand Nord ou aux frontières de l'Afghanistan en guerre, des trips psychédéliques avec des champignons magiques... Tout ça provoque des questionnements existentiels, comme «Qui sommes-nous?» et «Qu’est-ce qui est plus grand que nous?». Mais je dirais que le moment où ton premier bébé sort du ventre de ta femme et qu’il se retrouve dans tes bras, c’est impossible de ne pas croire en quelque chose de plus grand, à une grande puissance qui nous guide.
Ma conjointe a travaillé fort pour qu’on forme un couple
Depuis le début de notre amitié, je savais que j’avais trouvé la mère de mes enfants. Mais au départ, notre amour a été compliqué, parce que j’étais brisé à la suite d’une séparation et que je ne voulais pas replonger dans une nouvelle relation. Mais elle a su tranquillement m'amener vers elle. Ça a pris plusieurs années, elle a été d’une patience et d’une douceur exceptionnelles et m’a fait une place dans son cœur. Je trouve en elle quelque chose que je n’ai jamais trouvé chez personne. Pour moi, son cœur est ma maison.
On a vécu les cinq dernières années en famille
Mon fils, Lennon, est né en 2020, Gloria, en 2021, et Morrison, en 2023. Durant cette période, j’ai un peu mis ma carrière de côté. Grâce à la pandémie, ma femme et moi avons eu l’opportunité de passer presque cinq ans avec nos enfants, qui étaient au début de leur vie. C’était important et presque magique de pouvoir vivre ça. Mais, après cette période, on a mis en place tout un système à la maison. On a les beaux-parents, une nounou et toute une équipe qui nous aident beaucoup. C’est la raison pour laquelle je peux reprendre ma carrière. Mon nouveau projet, Jonas & the Jaguar Moon, est très important parce qu’il me permet de revenir à mes racines, de me retrouver dans tout ça. Mais j’adore être papa, c’est le rôle d’une vie et une expérience humaine exceptionnelle. J’adore apprendre des choses à mes enfants et apprendre d’eux.
J’ai adoré l’île de Saint-Martin
On a récemment passé une semaine en famille sur l’île de Saint-Martin, du côté français, et ç’a été toute une découverte. On était dans un hôtel incroyable, dans une petite baie, les pieds dans le sable. Dans la journée, on faisait des excursions avec les enfants. Nous sommes notamment allés dans un sanctuaire de perroquets. C’était fabuleux. Tout le monde entre dans une immense volière, et les oiseaux sont partout, ils viennent se poser sur ton épaule et manger dans tes mains. On voulait vraiment décrocher. On allait se baigner dans l’océan tous les jours. Les enfants étaient à l’âge parfait: ce n’était pas trop le chaos dans l’avion et tout le monde a beaucoup aimé ses vacances.
J’aurais aimé avoir le sens des affaires...
... et aussi savoir apprécier le moment présent durant ma vingtaine. Ce sont deux choses qui peuvent paraître différentes, mais elles marchent super bien ensemble. J'ai développé ces qualités-là seulement dans la trentaine. Je suis maintenant très fier de maîtriser ma carrière. Aujourd'hui, je sais qu'en tant qu’artiste, je suis une entreprise. Je maîtrise la vision de ma carrière, je choisis les choses importantes sur lesquelles je veux travailler et, en plus, j’apprécie chaque moment vécu. Plus jeune, je n’avais pas conscience de ce que je vivais, je n’avais aucun recul. Je cherchais constamment quelque chose de plus, de meilleur, de nouveau... Aujourd’hui, je suis heureux, bien dans ma peau et fier de mon succès. J’apprécie ma chance d’être en santé, et entouré de ma famille et de mes amis et de tant d'amour.