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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

640 000 $ dilapidés de ses comptes: Adonis Stevenson entame un combat contre la CIBC

Son ex-conjointe Simone God aurait pigé dans ses comptes

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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2025-08-22T04:00:00Z
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L’ex-boxeur Adonis Stevenson vient d’entamer un combat juridique contre CIBC. Il allègue que la banque aurait laissé son ex-conjointe piger dans ses comptes pour se payer du luxe et une chirurgie esthétique, alors qu’elle administrait ses biens à la suite d’une terrible blessure.

«À même le patrimoine de la personne vulnérable d’Adonis, elle a fait un chèque au montant de 96 102$ du compte bancaire pour l’achat d’un Range Rover, sans que CIBC ne fasse une vérification diligente nécessaire», indique en exemple l’ancien champion, dans sa poursuite rendue publique ce jeudi au palais de justice de Montréal.

Milliers de dollars flambés dans des boutiques de luxe comme Burberry et Apple, séjours au Ritz-Carlton, chirurgie esthétique ou encore salons de coiffure... en tout, Simone God aurait sorti 640 000$ des comptes de l’ex-champion du monde WBC des poids mi-lourds.

Elle aurait réussi à faire tous ces achats car elle avait été nommée administratrice de ses biens, à la suite d’une blessure grave subie par Stevenson lors d’un combat en décembre 2018.

«Adonis a subi un traumatisme crânien, lequel a engendré la nécessité de le plonger dans un coma artificiel, le rendant inapte à exercer ses droits civils ou à gérer ses biens», indique le document de cour.

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Simone God et Adonis Stevenson ne sont depuis plus en couple.

Simone God, accompagnée d'Adonis Stevenson au palais de justice de Saint-Jérôme en juin 2019, alors que ce dernier était sous tutelle à la suite d'une blessure subie lors d'un combat de boxe.
Simone God, accompagnée d'Adonis Stevenson au palais de justice de Saint-Jérôme en juin 2019, alors que ce dernier était sous tutelle à la suite d'une blessure subie lors d'un combat de boxe. Photo d'archives, Martin Alarie

Dépenses «somptueuses»

Or, même si la CIBC avait prévenu Simone God «de ses obligations et d’éviter de confondre ses biens avec ceux de l’administré», cette dernière aurait allègrement pigé dans le compte, réalisant 149 transactions «irrégulières».

L’ancien boxeur donne en exemple des chèques de plus de 21 000$ faits dans un hôtel de luxe Hilton ou encore à l’Hôtel Bonne Entente à Québec. Il mentionne également d’autres chèques, faits directement à l’ordre de Simone God, totalisant 150 000$.

Un montant de 100 000$ aurait également été retiré, au bénéfice d’un cabinet d’avocats.

« CIBC [...] a pratiquement fermé les yeux plutôt que d’agir et de faire des vérifications diligentes, sachant qu’Adonis [...] était une personne vulnérable », est-il déploré dans le document de cour.

Ce n’est qu’après neuf mois de retraits que la CIBC aurait réagi, en bloquant un autre retrait «de pas moins de 100 000$», selon le clan Stevenson, déplorant les «dépenses somptueuses» de Simone God.

«Beaucoup de tracas»

Mais c’était «trop peu trop tard» selon Adonis Stevenson, qui impute une partie de la faute à la banque.

«Adonis était à la merci de God et CIBC n’a rien fait pour le protéger, peut-on lire dans la poursuite civile. Ces fraudes ont causé beaucoup de tracas à Adonis et en causent encore aujourd’hui. CIBC a fait preuve de négligence grossière [...] pendant plusieurs mois.»

Adonis Stevenson poursuit également le Registraire des entreprises, qui aurait permis à Simone God de retirer Adonis Stevenson comme administrateur d’entreprises, alors qu’elle n’aurait pas dû.

Cette poursuite civile ne vise toutefois pas Simone God elle-même, bien que l’ex-boxeur lui fasse de nombreux reproches sur le plan personnel.

L’ancien boxeur réclame au total 675 000 $, soit l’argent qui aurait été sorti de ses comptes, en plus de 35 000 $ en dommages pour les préjudices subis.

À moins d’une entente hors cour, la poursuite sera éventuellement tranchée par un juge de la Cour supérieure du Québec. La CIBC n'a pas souhaité commenter, étant donné que l'affaire est devant les tribunaux.

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