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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

566 fusillades aux États-Unis en 2023: comment expliquer ce phénomène?

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TVA Nouvelles

2023-10-26T19:48:08Z
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La tragique fusillade qui a éclaté dans la petite ville de Lewiston, dans le Maine, mercredi soir, ayant fait 18 morts et 13 blessés, suscite bien des questionnements concernant les restrictions sur le port d’armes aux États-Unis et l'augmentation des fusillades dans le pays. 

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On constate plus de 566 fusillades aux États-Unis en 2023, avec plus de 2900 morts et 2000 blessés. Sur ces chiffres troublants, 36 sont des tueries de masse avec 188 morts, selon les données de l’Université Northeastern. Comment expliquer ce phénomène? L’expert à la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, David Morin, explique trois incitateurs majeurs en entrevue à TVA Nouvelles.

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Premièrement, il mentionne «la question du lien entre la santé mentale de l’individu et le passage à l’acte violent avec ou non des formes d’extrémisme de radicalisation». Deuxièmement, il explique que toutes les tueries de masses soulèvent la question du contrôle des armes à feu aux États-Unis, qui «n’avance pas», en ajoutant que c’est «un espèce d’éternel jour de la marmotte», puisque cela se reproduit sans arrêt. Le troisième élément est «le lien avec l’expérience militaire de l’individu». 

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  • Écoutez l'entrevue avec Francis Langlois, professeur d'histoire spécialisé dans les armes à feu au Cégep de Trois-Rivières et Chercheur associé à l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand de l’UQAM sur QUB radio :  

«Surreprésentation de militaires dans les tueries»

L’expert note l’importance du troisième élément, alors qu’il y a une «surreprésentation des individus avec une expérience militaire dans les tueries de masses, dans les milices d’extrême droite et par exemple, dans l’assaut du capitole aux États-Unis», précise M. Morin. Ce qui peut être problématique, selon lui, alors qu’on se retrouve devant des individus «entraînés». 

Le passé militaire pourrait affecter le passage à l’acte. Par exemple, le stress opérationnel ou le syndrome de stress post-traumatique. «Un certain nombre de facteurs de risques entourent ces individus en matière de passage à l’acte violent», ajoute-t-il. 

La fascination de posséder une arme à feu

Aux États-Unis, on dénombre près de 120 armes à feu détenues par des civils par 100 habitants, selon les données de GunPolicy.org. Pourquoi les Américains ressentent un besoin si important de posséder une arme à feu?

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Pour David Morin, c’est lié à l’histoire de la culture politique américaine et avoir le droit de se former en tant que milices au cas où les gouvernements deviendraient autoritaires. «C’est enraciné dans la culture politique américaine», constate-t-il. 

Malgré l’envie d’un port d’armes plus restreint, il «doute que ce drame actuel fasse avancer les choses», conclut-il. 

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