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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

52 415$ en cours de français pour la gouverneure générale Mary Simon... sans grand résultat

La représentante du roi Charles III n’a pas fait la démonstration de ses progrès financés par les contribuables

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Photo portrait de Anne Caroline Desplanques

Anne Caroline Desplanques

2025-09-26T04:00:00Z
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La gouverneure générale a coûté aux contribuables plus de 50 000$ en cours de français depuis le début de son mandat, sans toutefois pouvoir s’exprimer clairement dans cette langue officielle du pays.

«Depuis son installation en 2021, la gouverneure générale a suivi approximativement 324 heures de cours de français provenant de deux prestataires de services au coût de 52 415$», a indiqué son bureau à notre Bureau d’enquête.

C’est plus que le revenu moyen après impôts des particuliers au Québec, qui ne dépassait pas les 44 500$ annuels en 2022, d’après l'Institut de la statistique du Québec.

Mais, les résultats de cet investissement sont minces.

Mercredi, la représentante du roi Charles III a baragouiné 38 mots en français dans un discours d’un peu plus de trois minutes, lors d’une cérémonie à Ottawa. On y constate que même lire des phrases écrites et préparées d’avance demeure un défi pour elle.

«Bonjour» et «Bienvenue au Canada» sont à peu près les seuls mots spontanés du lot, ce qu’on ne peut pas qualifier de progrès par rapport au «Bonjour, vous allez bien?» que Mme Simon avait prononcé lors de son séjour à Québec, il y a un an.

Le reste de ses échanges au Comptoir alimentaire Le Grenier de Lévis s’étaient déroulés en anglais, choquant des bénévoles et des employés présents.

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Mary Simon, la gouverneure générale du Canada, visite les locaux du Grenier de Lévis.
Mary Simon, la gouverneure générale du Canada, visite les locaux du Grenier de Lévis. Photo STEVENS LEBLANC

«C’est décevant, même, fâchant. Ça fait trois ans qu’elle suit des cours de français et elle n’est même pas capable de tenir une conversation», avait lâché l’un d’eux au représentant du Journal présent sur place.

Dans la controverse, la seconde visite du séjour avait été annulée précipitamment.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Une autre utopie de Justin Trudeau

«C’est un bel exemple d’une personne qui engage des fonds publics pour obtenir une compétence qu’elle aurait dû avoir pour obtenir son poste. C’est complètement inapproprié», critique le sénateur Claude Carignan, qui réclame que la maîtrise des deux langues officielles soit une condition sine qua non pour devenir gouverneur général.

Il ne blâme toutefois pas Mme Simon, dont le bureau souligne d’ailleurs qu’elle «comprend très bien la relation critique entre l’identité, la culture et la langue». Pour le sénateur, le responsable est Justin Trudeau, qui a trouvé bon de nommer une personne qui ne parle pas français à la plus haute fonction de l’État.

Justin Trudeau et Mary Simon aux funérailles de l’ex-premier ministre du Canada Brian Mulroney, à la basilique Notre-Dame de Montréal, le samedi 23 mars 2024.
Justin Trudeau et Mary Simon aux funérailles de l’ex-premier ministre du Canada Brian Mulroney, à la basilique Notre-Dame de Montréal, le samedi 23 mars 2024. Photo Agence QMI, JOËL LEMAY

Du même avis, le député bloquiste Xavier Barsalou-Duval estime que cette nomination demeure «une insulte envers les Québécois». Il ajoute que prétendre que Mme Simon allait apprendre le français pendant son mandat de cinq ans n’était pas crédible.

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«C’était utopique de penser qu’elle allait apprendre en si peu de temps», renchérit M. Carignan.

Le hockeyeur Nick Suzuki, nommé capitaine du Canadien de Montréal un an après la nomination de Mme Simon, a bien réussi à livrer une entrevue dans la langue de Molière, la semaine dernière, sans dépenser un sou pour un professeur. Le joueur de centre utilise une application mobile et mise sur les cours de français qu’il a eu pendant son parcours scolaire. Il a cependant 26 ans, contre 78 pour la vice-reine.

«Apprendre une langue à mon âge n’est pas facile», a dit la gouverneure générale au Réseau de télévision des peuples autochtones en octobre dernier.

Près d’un an plus tard, «elle reste profondément déterminée et travaille avec diligence à améliorer ses compétences en français», assure son bureau.


Le 24 septembre, Mary Simon a prononcé quelques mots en français lors d’une cérémonie à Ottawa. Par exemple:
  • «Félicitations pour vous... nouvelles fonctions.»
  • «D’autres communautés font face à des émen... démences défis. Comme le peuple résiliante déiti.»
  • «Continuons de cul..tiver ces li...ens contructifs.»
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