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5 chiffres pour mieux comprendre l’itinérance

Joël Lemay / Agence QMI
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Photo portrait de Gabriel  Ouimet

Gabriel Ouimet

2022-12-15T16:11:44Z
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Crise du logement, inflation et manque de places dans les refuges : plusieurs facteurs risquent d’aggraver au cours des prochains mois la crise de l’itinérance qui frappe la province. Voici cinq chiffres pour mieux comprendre la situation. 

3149  

C’était le nombre de personnes en situation d’itinérance à Montréal lors du dénombrement de 2018, le dernier dont les résultats sont connus. Ce chiffre ne représenterait cependant que la pointe de l’iceberg, soutenait le président-directeur général de la Mission Bon Accueil, Samuel Watts, en marge du deuxième dénombrement réalisé le 12 octobre 2022.    

«La réalité, c’est que les services d’urgence et les refuges d’urgence débordent en ce moment. En fait, c’est le cas depuis le début de la pandémie. Dans la rue aussi, l’itinérance visible est de plus en plus visible, justement», a-t-il averti.  

Les résultats du dénombrement de 2022 devraient être connus au début de l’année 2023.   

1623  

C’est le nombre de places en hébergement d’urgence prévues cet hiver dans le plan d’action concertée pour l’itinérance dévoilé par le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CCSMTL) et la Ville de Montréal le mois dernier.  

CAPTURE D'ÉCRAN / TVA NOUVELLES / AGENCE QMI
CAPTURE D'ÉCRAN / TVA NOUVELLES / AGENCE QMI

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Le milieu communautaire estime que c’est nettement insuffisant.  

33%  

C’est le pourcentage des ex-enfants de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) qui connaissent au moins un épisode d’itinérance avant l’âge de 21 ans, selon une étude publiée en mai 2022 par des chercheurs de l’École nationale d’administration publique (ENAP).  

Parmi ces jeunes, 36,6 % n’ont pas eu de toit pendant plus d’un mois.   

• À lire aussi: Un compte de banque comme premier pas vers la réinsertion sociale

726$  

C’est le montant de l’aide sociale que reçoit une personne seule en 2022. Une somme dangereusement basse dans le contexte socioéconomique actuel, s’inquiète Clément Roquet-Morission, intervenant à l’organisme Dans la rue.  

«Beaucoup de gens sont pris à la gorge en ce moment, particulièrement les plus vulnérables, ce qui va inévitablement mener à une hausse de l’achalandage de nos services et à une hausse de l’itinérance en général», insiste-t-il. 

71%   

C’est le pourcentage des personnes à faible revenu vivant dans le Grand Montréal qui occupe un logement inabordable, c’est-à-dire que le prix du loyer équivaut à plus de 30 % de leur revenu, selon un rapport publié en novembre 2022 par la Fondation du Grand Montréal (FGM) et Centraide du Grand Montréal.  

Joël Lemay / Agence QMI
Joël Lemay / Agence QMI

Selon le rapport, les loyers de la métropole ont augmenté de 20 % en moyenne entre 2016 et 2021.  

En novembre 2022, le loyer mensuel moyen des logements d’une seule chambre disponibles sur le marché était de 1544 $ à Montréal, 1630 $ à Gatineau et 1175 $ à Québec, selon la plateforme Rentals.ca

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