4 fois où Trump n’a pas hésité à défendre des agresseurs présumés plutôt que leurs victimes

Alors qu’il est de nouveau empêtré dans la saga le reliant à l’agresseur Jeffrey Epstein, Donald Trump a insinué cette semaine que la violence conjugale, qui frappe majoritairement les femmes, ne devrait pas être considérée comme un «vrai crime». On revient sur quatre occasions où le président, qui a lui-même été reconnu responsable d’agression sexuelle, a préféré défendre des accusés (ou des condamnés) plutôt que leurs victimes présumées.

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1- Trump défend Mike Tyson, condamné pour viol

En 1992, le boxeur Mike Tyson a été reconnu coupable d’avoir violé Desiree Washington, une jeune femme âgée de 18 ans.

Donald Trump a pris la défense du champion des poids lourds trois jours après le verdict, affirmant qu’il ne méritait pas nécessairement une peine de prison pour ses gestes.

«Je suis totalement opposé à ce qui s'est manifestement passé, mais nous pensons que dans ce cas particulier, il serait probablement beaucoup plus utile que Mike Tyson verse une indemnité substantielle à la victime, sous réserve de l'approbation du tribunal, et que soit créé un centre d'accueil pour les personnes victimes d'abus ou de viols dans l'État de l'Indiana», avait-il soutenu.

Dans une entrevue accordée au réseau NBC la semaine suivante, Trump avait rejeté le blâme sur la victime.

«Mike Tyson a été accueilli par une femme à la porte de sa chambre d’hôtel à 1h du matin. C’est simplement ridicule. La femme dansait à 8h et ce gars est en prison pour 6 ans. Je ne comprends pas. Je crois que c’est mal», avait déclaré le président.

«Vous avez une jeune femme qui se trouvait dans sa chambre d'hôtel tard dans la soirée de son plein gré. Vous avez une jeune femme qui a été vue en train de danser pour le concours de beauté [le lendemain], avec un grand sourire sur le visage, l'air aussi heureuse que possible», avait-il ajouté.

Mike Tyson était alors un ami de longue date du milliardaire. Il avait participé à de lucratifs galas de boxe organisés dans les casinos de Donald Trump à Las Vegas.

2- Trump s’inquiète pour Rob Porter, accusé d’avoir battu ses épouses

En 2018, le secrétaire du personnel de la Maison-Blanche de l’administration Trump, Rob Porter, a démissionné de son poste après que deux de ses ex-femmes l’ont accusé de les avoir violemment agressées à plusieurs reprises pendant leur mariage.

Donald Trump s’était empressé de prendre sa défense.

«Il a fait du très bon travail à la Maison-Blanche et nous lui souhaitons une brillante carrière, car il a un bel avenir devant lui. Mais nous avons été très tristes d'apprendre cette nouvelle et il est certainement très triste lui aussi en ce moment», avait-il déclaré.

Le républicain s’était également inquiété des répercussions possibles de ces accusations sur la vie de son ami.

«La vie des gens est brisée et détruite par de simples allégations. Certaines sont vraies, d'autres fausses. Certaines sont anciennes, d'autres récentes. Il n'y a pas de réparation possible pour une personne accusée à tort : sa vie et sa carrière sont détruites», avait-il écrit sur les réseaux sociaux.

3- Roger Ailes, ancien président de Fox News, a «aidé» ses accusatrices

Roger Ailes a été chassé de Fox New en 2016, alors qu’il était le président de la chaîne d’information conservatrice. Au moins trois de ses employées, dont l’ancienne présentatrice Gretchen Carlson, l’avaient accusé de harcèlement sexuel.

Après le départ de Roger Ailes, Donald Trump avait engagé son ami à titre de conseiller pour se préparer aux débats présidentiels. Il l’avait aussi défendu publiquement, affirmant se «sentir mal» pour lui.

«Je peux vous dire que certaines des femmes qui se plaignent, je sais à quel point il les a aidées. Et maintenant, tout à coup, elles disent ces choses horribles à son sujet. C'est très triste. Parce que c'est quelqu'un de très bien», avait-il lancé.

Roger Ailes est décédé en 2017.

4- Bill O’Reilly, accusé par 5 femmes, est «une bonne personne»

L’animateur de Fox News, Bill O’Reilly, a été forcé de quitter son poste en avril 2017 après que le New York Times a révélé qu’il s’était entendu à l’amiable avec cinq femmes, dont des collègues de travail, qui avaient porté plainte contre lui pour harcèlement. Il leur avait versé 32 millions $.

Le président avait alors affirmé que son ami de longue date n’aurait pas dû conclure d’accord hors Cour avec ses accusatrices.

«Parce qu'il aurait dû aller jusqu'au bout. Je ne pense pas que Bill ait fait quoi que ce soit de mal», avait affirmé Trump. 

«Je pense que c'est une personne que je connais bien. C'est quelqu'un de bien», avait-il renchéri. 

− Avec les informations du New York Times et CNN.