4 conseils à considérer lorsque vous renouvelez votre hypothèque
Ghislain Larochelle
Le renouvellement du prêt hypothécaire s’accompagne souvent d’un temps de réflexion pour le propriétaire.
Avant de poser sa griffe sur une nouvelle entente qui l’engage pour plusieurs années, il voudra s’assurer d’effectuer le bon choix. Avec raison.
Alors, voyons quelques points à considérer dans cette démarche.
1. Ne pas attendre à la dernière minute
Généralement, les institutions financières font parvenir aux propriétaires une offre de renouvellement entre trois et six mois avant l’échéance du prêt hypothécaire. Certains, satisfaits de ces conditions, les acceptent immédiatement afin de se mettre à l’abri des hausses de taux qui ne cessent de se succéder depuis quelque temps.
Un exemple, en décembre dernier, alors que la possibilité d’une hausse de 0,75 % du taux d’intérêt était imminente, cela représentait, pour une hypothèque dont le capital était de 300 000 $, une augmentation mensuelle de 130 $, soit 1560 $ par année. Il devenait alors très avantageux de procéder au renouvellement immédiatement.
D’autres, munis de l’offre de l’institution financière, préféreront aller voir ailleurs afin de tenter d’obtenir une meilleure proposition.
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2. Choisir un taux fixe ou variable
Il est connu que depuis des décennies, le taux variable a toujours été plus avantageux que le taux fixe dans plus de 90 % des cas.
Le choix entre un taux fixe ou variable dépend de nombreux facteurs et il n’y a pas de certitude absolue. Les taux fixes offrent une stabilité de paiement sur une période déterminée, ce qui est avantageux pour les personnes ayant un budget serré. Cependant, les taux variables s’avèrent plus avantageux à long terme en cas de baisse des taux d’intérêt. Il est important de prendre en compte les facteurs tels que la durée du prêt, les perspectives économiques à long terme et la tolérance au risque avant de prendre une décision. Il est recommandé de consulter un conseiller financier pour évaluer les options et trouver la solution la plus appropriée à votre situation.
Par exemple, à l’heure actuelle, le taux fixe de trois ans se situe à environ 4,89 %, le variable, à 5,85 %. Cela signifie que l’hypothèque à taux variable va coûter plus cher de 167 $ par mois, soit plus de 2000 $ par année. La difficulté dans l’analyse est de prédire quand le taux variable baissera sous la valeur du taux fixe. Voilà pourquoi, ces temps-ci, les gens optent pour le taux fixe.
3. Choisir une institution financière
Il y a souvent une différence marquée entre le taux d’intérêt des institutions financières et celui des courtiers hypothécaires. Au moment d’écrire ces lignes, le meilleur taux trois ans fixe est de 4,89 %, le pire, 6,14 %. Pour un capital de 300 000 $, cela représente 218 $ par mois ou 2620 $ par année. Sur trois ans, cela équivaut à 7862 $. Toute une différence !
4. Vérifier si vous pouvez changer votre amortissement
En augmentant la période d’amortissement de 12 à 25 ans par exemple, vous pouvez réduire le montant de vos paiements hypothécaires mensuels. Cependant, cela signifie également que vous paierez plus d’intérêts sur la durée totale de votre prêt. Il est important de peser les avantages et les inconvénients avant de prendre une décision. Pour une hypothèque de 300 000 $ avec un taux d’intérêt de 4,89 %, la différence entre l’amortissement sur 25 ans au lieu de 12 ans, est de 1024 $ par mois. Cela va sûrement intéresser ceux et celles qui traversent une période difficile. Il sera toujours possible de fixer à nouveau l’amortissement à 12 ans lorsque les taux diminueront.
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