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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

3e mandat: les députés et ministres de la CAQ pourraient montrer la porte à François Legault

Le premier ministre du Québec, François Legault
Le premier ministre du Québec, François Legault Photo Pierre-Paul Poulin
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Photo portrait de Philippe-Vincent Foisy

Philippe-Vincent Foisy

2025-05-15T04:00:00Z
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Le premier ministre, François Legault, l’a répété: il veut rester en poste, terminer le travail et surtout, se présenter pour un troisième mandat. 

Mais s’il n’a pas l’intention de quitter son poste, une question se pose: les députés anxieux de perdre leur poste à la prochaine élection et les ministres ambitieux s’organiseront-ils pour lui montrer la porte?

Parce que les sondages pour la CAQ continuent d’être désastreux.

Le parti de M. Legault est maintenant troisième derrière les libéraux, qui n’ont qu’un chef intérimaire. 

C’est toute une claque.

Et la volonté de changement est énorme: 63% des électeurs veulent un nouveau gouvernement. Une élection de changement, c’est difficile pour un parti au pouvoir depuis huit ans, avec le même chef.

On le voit aussi avec l’arrivée d’un nouveau chef libéral. Si Pablo Rodriguez devait remporter la course, le PLQ serait propulsé au sommet des intentions de vote, grugeant encore plus le vote caquiste.

La question à laquelle les aspirants mutins et militants de la CAQ devront répondre: qui pourra prendre la place de M. Legault?

François Legault est la gélatine dans le JELL-O de la CAQ. Il a réussi à coaliser les forces fédéralistes et nationalistes fatiguées des vieilles querelles.

Il a réussi à trouver un centre politique qui est de moins en moins tenable.

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Qui pourrait suivre?

Avec ses récents déboires, Geneviève Guilbault a perdu de son lustre, elle qui a longtemps été vue comme la dauphine naturelle du premier ministre.

L’efficace ministre Simon Jolin-Barrette pourrait encore aspirer aux grands honneurs. La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, aussi, surtout si elle sort indemne de la commission Gallant.

C’est sans compter des candidatures vedettes venues de l'extérieur!

À la lumière de ce qui s’est passé avec Mark Carney, il est possible d’incarner le changement dans la continuité avec un bon candidat.

Difficile de partir

C’est difficile d’abandonner le pouvoir.

Quand on se rend aussi loin en politique, on n’abandonne pas à cause de mauvais sondages.

Le premier ministre a des leviers pour changer les choses qu’il espère utiliser pour faire adopter des changements majeurs d’ici octobre 2026, qui pourront convaincre les électeurs de lui faire confiance.

Mais les électeurs votent rarement pour un bilan, ils votent plutôt pour l’avenir et les promesses à venir.

Au-delà des sondages

La CAQ peut se convaincre en disant que les sondages ne sont que des sondages et que le seul verdict qui compte est celui des urnes...

Mais les électeurs ont déjà parlé. Le parti a déjà perdu deux élections partielles (Terrebonne et Jean-Talon) et risque d’en perdre une troisième. Les trois partielles sont dans des régions différentes et cruciales pour la CAQ, qui a formé un gouvernement majoritaire grâce aux banlieues montréalaises, aux régions et à la grande région de Québec.

La circonscription d’Arthabaska aura donc un rôle important de baromètre, surtout que la CAQ l’a gagnée en 2022 avec plus de 51% des votes.

Si elle ne gagne pas là, où peuvent gagner les caquistes?

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