3e lien: le député caquiste Luc Provençal pousse pour un pont
Marc-André Gagnon
Ragaillardis par la consultation proposée par François Legault, des élus de la Rive-Sud de Québec planchent sur une proposition de troisième lien routier permettant le transport lourd, signale le député caquiste de Beauce-Nord, Luc Provençal.
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Interrogés par les journalistes à savoir comment s’est déroulée la rencontre du caucus caquiste de mercredi soir, où il a beaucoup été question du troisième lien, les députés du gouvernement ont communiqué un message d’unité, jeudi matin.
Il s’agissait de leur première réunion depuis que le premier ministre a causé la surprise en ramenant la possibilité d’un troisième lien dans les discussions.
« Ç’a été une bonne rencontre, une rencontre, je dirais, franche et transparente », a résumé la vice-première ministre et ministre des Transports, Geneviève Guilbault.
« Très satisfait, parce qu’on a pu parler très ouvertement », a raconté à son tour le député caquiste de Beauce-Nord, Luc Provençal.
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Provençal mène la charge
« Écoutez, ça nous prend un nouveau lien routier, a-t-il insisté. Moi, je continue à dire que ça prend un lien routier où notre trafic lourd va pouvoir circuler et possiblement, si on est capable, s’assurer que les matières dangereuses peuvent y circuler. »
Cela passe forcément par un pont, puisque le transport de matières dangereuses ne pourrait pas se faire dans un tunnel. Notons que des élus municipaux et des gens d’affaires de la région plaident pour un nouveau lien à l’est, plutôt que dans l’axe centre-ville à centre-ville.
L’ancien maire de Beauceville souligne qu’il n’a jamais arrêté de travailler le dossier, même lorsque son gouvernement a pris la décision d’abandonner le volet routier du projet de tunnel Québec-Lévis, en avril dernier.
M. Provençal raconte qu’il a d’ailleurs rencontré les députés du caucus de Chaudière-Appalaches, la semaine dernière, pour faire le point à ce sujet.
« Mes collègues ont été informés parce que je fais des démarches avec mes maires, des préfets, a-t-il relaté. Je pourrais vous montrer un message d'un préfet, qui me vient en appui et qui fait des démarches avec d'autres préfets de la Capitale-Nationale. »
Tout est sur la table
Or, pour la ministre députée des Chutes-de-la-Chaudière, Martine Biron, la solution ne passe pas nécessairement par un projet routier.
« Non. Ça peut être autre chose, c’est ça l’idée, de réfléchir. [...] Il faut que ce soit représentatif puis qu’on arrive avec un projet crédible. Mais il y a une chose qui est claire et nette dans mon esprit : ça prend un grand projet pour le grand Québec, qui est Chaudière-Appalaches puis la Capitale-Nationale. »
« L’idée, c’est de consulter, de réfléchir, de voir. Ça prend un projet de mobilité dans la région de Québec, dans le grand Québec », a dit Mme Biron, en reconnaissant que son gouvernement ne pourra pas décevoir deux fois.
« Il ne faut rien exclure », a soutenu, pour sa part, la ministre Guilbault. « Je veux que les gens comprennent qu’on est ouvert à tout. Qu’on a compris le message et qu’on va re-démontrer qu’on reste connecté sur les gens de Québec », a dit la vice-première ministre.
« Il y a des citoyens de Québec, mais aussi de la Rive-Sud de Québec qui souhaitent un nouveau pont ou un tunnel. Ce qu’on dit, c’est qu’on va consulter les citoyens », a répété de son côté le premier ministre François Legault.
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