Troisième lien: le parti de Blanchet veut rester neutre
Diane Tremblay
Bien qu’il compte faire des gains importants dans la région de Québec aux prochaines élections, le Bloc québécois préfère rester neutre dans le dossier du 3e lien.
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Au lancement de la campagne, lundi matin dans la capitale nationale, le chef Yves-François Blanchet n’a pas fait de détour pour affirmer la position de son parti concernant l’enjeu du 3e lien.
« Le Bloc québécois n’a pas à avoir d’opinion sur le 3e lien, mais voici ce qu’on a comme opinion. On a comme opinion que les Québécois ont élu un gouvernement à Québec, que ce gouvernement-là va arriver avec des projets et que le fédéral n’a pas à intervenir dans les choix de l’Assemblée nationale du Québec ou du gouvernement du Québec en matière d’infrastructures », a-t-il déclaré.
Acceptabilité sociale
« On peut être pour le 3e lien. On peut être contre le 3e lien, mais on ne peut pas être contre le fait que c’est une décision qui appartient à Québec et qui n’appartient qu’à Québec, dans un premier temps. »
« Dans un deuxième temps, il reviendra, et ce sera le devoir du gouvernement du Québec, de faire les évaluations environnementales et les consultations publiques, et d’aller chercher l’acceptabilité sociale pour un projet emblématique dont il est porteur. C’est sa responsabilité. Nous, notre responsabilité, c’est de protéger les juridictions de l’Assemblée nationale du Québec. »
Au début du mois d’août, le premier ministre du Québec, François Legault, a demandé dans une lettre adressée à Justin Trudeau un engagement ferme de la part d’Ottawa à hauteur de 40 % pour financer les coûts de construction du tunnel Québec-Lévis.
Seulement une partie
Jusqu’à présent, le gouvernement fédéral a surtout montré de l’intérêt pour le projet de tramway qu’il finance déjà. Le président du Conseil du Trésor et député libéral Jean-Yves Duclos s’est dit ouvert à financer seulement la partie transport en commun du projet du 3e lien puisqu’aucun autre programme d’infrastructure fédéral ne permet de financer des projets autoroutiers.
De leur côté, les conservateurs ont toujours dit qu’ils seraient au rendez-vous pour en financer une partie. Le député sortant de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Steven Blaney, qui ne sollicite pas de nouveau mandat, s’est toujours présenté comme un ardent défenseur du projet.
Qualifiant le Canada d’« État voyou » sur la question climatique, M. Blanchet croit que le prochain gouvernement doit « plafonner » et « réduire » la production pétrolière au pays pour ensuite financer la transition énergétique.