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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

3e lien: la ministre Geneviève Guilbault fait face à «un défi», selon le maire Bruno Marchand

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Photo portrait de Taïeb Moalla

Taïeb Moalla

2025-06-02T16:29:02Z
2025-06-02T17:32:29Z
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La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, fait face à «un défi» pour convaincre la population qu’un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis est compatible avec l’environnement, a affirmé le maire de Québec.

C’est ce que Bruno Marchand a soutenu, lundi matin, en marge du «Sommet Québec Capitale Climat», au cours duquel l’accent était mis sur l’importance du transport collectif dans un contexte où près de 62,8% des GES (gaz à effet de serre) dans la Capitale-Nationale sont causés par les transports.

«Je vais attendre la démonstration, mais Mme Guilbault ne peut pas, comme ministre des Transports et de la Mobilité durable, si elle va vers un troisième lien, ne pas faire démonstration à la fois de son impact écologique et surtout des bénéfices qu’on pourra tirer, s’il y a des bénéfices», a-t-il laissé tomber en impromptu de presse.

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

Affirmant donner «carte blanche» à la ministre Guilbault pour qu’elle démontre les bienfaits d’un troisième lien, le maire a toutefois ajouté qu’«en 2025, on ne peut pas faire un projet sans démonstration d’impact environnemental».

Un troisième lien autoroutier peut-il vraiment être un projet écologique, alors qu’il conduirait vraisemblablement à une augmentation de l’achalandage sur les routes?

«Je ne sais pas si on pourra l’appeler écologique, a répondu M. Marchand. Ce que je vous dis, c’est que le ministère des Transports doit arriver avec des études et faire la démonstration de sa valeur ou de ses effets [...] Elle a un défi devant elle compte tenu de ce qui vient d’être dit. C’est sûr.»

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Fardeau «assez lourd»

Interrogé sur le même sujet, Claude Villeneuve, chef de l’opposition municipale officielle, a dit que «c’est toujours difficile de faire la démonstration de ces choses-là (le côté environnemental d’un troisième lien)».

D’après lui, «le fardeau de faire cette démonstration revient à la ministre [Guilbault]. C’est un fardeau de preuve qui est assez lourd. Je suis un curieux. Je vais écouter ça avec attention».

De son côté, Sophie D’Amours, rectrice de l’Université Laval, a soigneusement évité de se prononcer sur le troisième lien et elle a préféré mettre l’accent sur l’importance de promouvoir la mobilité active, comme les déplacements à pied et à vélo.

«Quand on aura le projet et qu’on saura à quoi il va servir, les scientifiques vont pouvoir s’exprimer très clairement par rapport à ça [...] On a entendu toutes sortes de possibilités par rapport au troisième lien», a-t-elle signalé.

Prenant la parole lundi après-midi devant les participants au Sommet, la ministre Geneviève Guilbault a brièvement évoqué le tramway, le troisième lien et le nouveau pont de l’Île d’Orléans.

Elle s’est félicitée des «investissements majeurs» gouvernementaux dans ces mégaprojets et des «retombées importantes générées pour nos entreprises».

Le gouvernement Legault doit dévoiler, dans les prochains jours, le corridor choisi pour réaliser le troisième lien.

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