3e lien : la déclaration d’une candidate du PCQ dénoncée

Les propos d'une candidate du Parti conservateur du Québec (PCQ) concernant le projet de sa formation de faire passer le troisième lien par l’Île d’Orléans font réagir. 

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Lors du débat présenté devant la Chambre de commerce de Québec mardi soir, Marie-Josée Hélie, candidate dans Taschereau, a déclaré que «ce ne sont pas 6000 citoyens de l'Île d'Orléans qui doivent décider pour tous les gens de la grande région de Québec».

On sait que le projet du Parti d’Éric Duhaime ne fait pas l’unanimité sur l’Île d’Orléans, où des citoyens craignent qu’il ne défigure le paysage.

En débat du côté du Cégep de Limoilou mercredi matin, le candidat de Québec solidaire dans Jean-Lesage, Sol Zanetti, accuse le PCQ de ne pas tenir compte de l’opinion des gens.

«Là-dessus la CAQ et le Parti conservateur se ressemblent beaucoup, la différence c’est que le Parti conservateur est en retard de 4 ans sur la CAQ. Ils n’ont aucune considération pour l’acceptabilité sociale de leurs projets. Félix Leclerc se retournerait dans sa tombe s’il entendait qu’on voulait aller mettre au milieu des champs une autoroute à six voies, ça n’a vraiment pas de bon sens!»

Même son de cloche de la part du Parti libéral du Québec et de la Coalition avenir Québec.

«Quand j’ai entendu la candidate dire que ce n’était pas aux 6000 personnes de l’Île d’Orléans de décider pour les gens de Québec, j’ai compris que pour les conservateurs la notion de consultation n’existait pas», mentionne Charles Robert, candidat du PLQ dans Jean-Lesage.

«C’est maladroit et clairement ça démontre un manque de présence sur le terrain», souligne la candidate de la CAQ dans Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Kariane Bourassa. «Les gens ne veulent pas de 3e lien et surtout pas d’autoroute sur leurs terres agricoles.»

Les propos de la candidate conservatrice ont aussi choqué des citoyens de l'Île d'Orléans.

«Ce n'est pas nous autres qui menons, on est des marionnettes», lance un résident.

De son côté, le candidat du PCQ de Charlevoix-Côte-de-Beaupré, Odré Lacombe, a nuancé les propos de sa collègue.

«Le projet dans le fond on le fait pour la grande région de Québec. On pense que c’est fortement avantageux pour l’ensemble de la région de Québec, mais aussi pour les citoyens de l’île. Il n’y a aucune intention d’enfoncer un projet dans la gorge de qui que ce soit. Pour moi, ma lecture sur le terrain c’est que les gens sont favorables», explique-t-il. «C’est sûr que l’acceptabilité sociale ça ne passe pas par 100 % des gens, sinon on n’aurait jamais réalisé aucun projet dans la ville de Québec.»

Certains insulaires recontrés ne ferment pas la porte à la proposition du PCQ, mais ils réclament des études pour connaître les impacts sur les terres.