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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

39 000$ d’amende pour une ex-dentiste qui ne voulait pas arrêter de traiter des patients

Elle avait finalement cessé de pratiquer après qu’un juge eut ordonné la saisie de ses fauteuils de dentiste

Une affiche «à louer» fut finalement posée dans la devanture de la clinique dentaire Josée Gaudet (en mortaise) à Terrebonne, en février 2024.
Une affiche «à louer» fut finalement posée dans la devanture de la clinique dentaire Josée Gaudet (en mortaise) à Terrebonne, en février 2024. Photo Camille Payant
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2025-05-24T04:00:00Z
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Une ex-dentiste radiée de son ordre professionnel vient d’être condamnée à 39 000$ d’amende pour avoir continué de recevoir des clients pendant des mois jusqu’à ce qu’elle se fasse saisir les fauteuils de sa clinique.

«La Cour supérieure ne veut pas l’argent de [Josée] Gaudet. [Mais] les sanctions monétaires sont les seules susceptibles d’attirer l’attention», a récemment souligné le juge Daniel Urbas.

L’ex-dentiste de 62 ans avait été accusée de 16 chefs d’outrage au tribunal pour ne pas avoir respecté les ordonnances de son ordre professionnel. Elle avait auparavant perdu son droit de pratique pour avoir entravé le processus du Conseil de discipline de l’Ordre des dentistes du Québec.

Malgré les injonctions du tribunal, celle qui a été dentiste à Terrebonne pendant une trentaine d’années avait continué de recevoir des patients à sa clinique.

«Je ne suis pas à l’aise d’arrêter», avait-elle alors dit au tribunal.

En prison

Un juge l’avait ainsi condamnée à quelques jours de prison. Elle aurait pu quitter la détention si elle avait accepté de laisser partir les instruments liés à l’exercice de sa profession. Mais elle n’a jamais souhaité se conformer à l’ordonnance de la cour.

Elle devait aussi compléter quelques heures de travaux communautaires. Gaudet ne les a jamais effectuées, car, selon elle, elle avait déjà suffisamment donné à la société en offrant à prix réduit ses services dentaires.

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Selon sa version des faits, cela démontrait ainsi «sa générosité et sa contribution envers les moins fortunés».

Ces sanctions n’ont ainsi pas eu d’effet sur Gaudet, qui a continué à recevoir des patients comme si elle était apte à pratiquer son métier de dentiste.

Elle avait même retiré de la façade de son cabinet une plaque visant à avertir le public qu’elle n’était plus légalement autorisée à pratiquer la médecine dentaire.

«Gaudet a décidé à plusieurs reprises, de diverses manières, de commettre un outrage et de continuer à le faire de manière répétée», a souligné le juge Urbas.

Fauteuils saisis

L’ex-dentiste a finalement cessé de recevoir des patients à sa clinique de Terrebonne après qu’un autre juge eut ordonné la saisie de ses fauteuils dentaires l’an dernier.

L’Ordre des dentistes du Québec réclamait dans ce dossier des amendes totalisant 119 000$.

Le juge Urbas a finalement condamné Josée Gaudet à 39 000$ d’amendes, puisqu’elle n’a actuellement aucun revenu.

L’ex-dentiste n’en a toutefois pas fini avec la justice, puisqu’elle a été accusée d’entrave à des agents de la paix et d’omission de comparaître. Des mandats d’arrestation sont toujours actifs contre elle dans ces deux dossiers, car elle ne s’est pas présentée à la cour l’automne dernier.

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